ALM : Vous êtes le nouveau président du Festival de Casablanca, quels sont les points primordiaux sur lesquels vous allez vous pencher ?
Farid Bansaid : Tout d’abord s’assurer pour 2009 d’une continuité qualitative du Festival qui doit garder son côté populaire et gratuit tout en offrant aux Casablancais des spectacles de haut niveau, que ce soit avec des stars internationales, orientales ou marocaines. Bien évidemment, il faut également avoir des rentrées financières suffisantes pour assurer ce programme et maintenir l’équilibre financier du Festival.
Quelle est la particularité de la 5ème édition du festival CasaMusic par apport aux précédentes éditions ?
L’édition 2009 sera une transition pour 2010 qui devra marquer un nouveau tournant aussi bien sur l’identité artistique du Festival qui devra être plus marquée que sur les retombées médiatiques qui devront avoir un caractère international.
La 5ème édition connaîtra également une réduction du nombre de scènes qui passeront de 7 à 4 pour, en contrepartie, élever la qualité des plateaux, sachant que les scènes sont bien réparties sur Casablanca et que certaines d’entre elles peuvent contenir plus de 200.000 spectateurs.
Quel est l’impact du Festival sur la ville de Casablanca ?
La ville de Casablanca connaîtra un impact important, d’abord pendant la période du Festival entre le 16 et le 20 juillet car les casablancais feront la fête autour de cet événement, sortiront en famille pour assister à ces spectacles et surtout fêter leur ville. En dehors de cette période, en amont et en aval, les différents acteurs casablancais devront s’approprier leur Festival et le porter fièrement au plus haut niveau. Cette appropriation par les casablancais et les entreprises Casablancaises est d’ailleurs l’un des objectifs majeurs de 2010.
Est-ce que votre fonction en tant que fondateur et président de l’Orchestre Philharmonique du Maroc et votre passion pour la musique classique influenceront-elles dans l’avenir la programmation de CasaMusic ?
Ce qui influencera sera surtout ma passion générale pour l’art et ma capacité à gérer un projet artistique d’envergure, sachant que créer depuis 13 ans et gérer l’Orchestre Philharmonique du Maroc a été un défi qui a été relevé par cette même volonté de porter ce projet à un haut niveau artistique et de le gérer comme une entreprise structurée, comme je le fais au jour le jour au sein de mon groupe, Ténor Group. Je mets donc cette double casquette d’homme d’affaires et artiste, au service de ma ville et du Festival de Casablanca.
Qu’en est-il des deux autres volets du festival de Casablanca CasaCiné et CasaArt ?
CasaArt sera pour l’instant mis en stand-by le temps de définir une nouvelle approche répondant aux besoins de mise en valeur patrimoniale de la ville. Quant à Casa Ciné, nous espérons le tenir en novembre prochain avec également une nouvelle vision artistique déjà bien réfléchie.Notre souci pour l’instant est de trouver les fonds nécessaires pour organiser ce Festival tant attendu par les amateurs de cinéma.