Culture

«Fatima» représente aussi la femme andalouse qui a un pouvoir

© D.R

Le jeune artiste maroco-espagnol Aimar Habibi vient de lancer son tout nouveau single intitulé «Fatima». Cette appellation est aussi un prénom assez courant en Espagne. L’occasion de l’interroger sur les dessous de choix ainsi que sur l’évolution de sa carrière.

ALM : Vous êtes un artiste originaire du Maroc. Et pourtant vous évoluez en Espagne. Pourriez-vous partager avec nous votre parcours depuis le début?
Aimar Habibi : Je suis un jeune artiste âgé de 30 ans. Je suis né en 1990 à Marbella dans la région andalouse en Espagne. Mon père est de Tétouan, quant à ma mère elle est de Casablanca. Je suis marocain et j’adore les cultures marocaine et espagnole. Je chante depuis l’âge de 7 ans. J’ai commencé par le flamenco avec les meilleurs artistes en Espagne. J’ai eu la chance d’être élevé dans un quartier abritant beaucoup d’artistes. Quand j’étais petit, je les voyais comment ils chantaient. Les messages qu’ils véhiculaient me touchaient énormément. J’avais toujours le sentiment qu’il me fallait un art pour chanter ce sentiment. C’est ainsi que je me suis retrouvé dans le flamenco. Alors j’ai beaucoup travaillé et appris. Il est vrai qu’il existe des difficultés pour moi en tant qu’artiste issu de l’étranger. Mais je me suis battu. J’ai pu rencontrer aussi de bonnes personnes. En fait, c’est la trajectoire d’un artiste. A l’âge de 16 ans, j’ai participé à une émission espagnole. C’est ainsi que j’ai rencontré un producteur, nommé Sami, également originaire de Tétouan. Avec ce professionnel, je travaille depuis environ 15 ans. Après quoi, je suis parti vers la République Dominicaine dont le public apprécie à fond notre culture. Et c’est là où j’ai vraiment démarré ma carrière en bonne et due forme.

Au-delà de l’exaltation des cultures maroco-espagnoles, le prénom «Fatima » est assez courant en Espagne. Serait-ce cela qui a aussi favorisé votre choix?
Ce prénom, à la fois marocain et andalou, demeure aussi une raison de ce choix. Pour ma part, j’essaie toujours dans mes œuvres de faire des recherches pour mélanger notre patrimoine marocain à celui andalou d’Espagne. Alors je cherchais une appellation pour ce morceau afin de créer cet alliage. Déjà le public apprécie notre patrimoine. Idem pour les Marocains à l’égard de celui espagnol. Après quoi, j’ai fait le choix de « Fatima», un prénom assez connu aussi bien au Maroc qu’en Espagne où beaucoup de femmes le portent également. Quand je faisais mes recherches, j’ai trouvé que ce prénom a une force énorme et a une représentation de la femme andalouse qui a un pouvoir. C’est aussi un grand exemple de l’amour et l’affection de son entourage.

Il semble que vous lancez des œuvres l’une après l’autre sans trop les espacer. Vous confirmez ?
En fait, je les lance l’une après l’autre parce qu’il n’est pas encore temps pour moi de sortir un album parce que celui-ci demande une dizaine de morceaux. Par contre, il est impossible de savoir ceux qui seront appréciés par le public. Alors j’essaie d’en lancer un par un tout en donnant le temps à chacun afin de détecter les goûts. Par contre j’essaie de faire une offre en œuvre pure et bien travaillée pour ne pas s’en ennuyer puisqu’elle véhicule un message touchant. Heureusement, chacune de mes œuvres a son propre succès. Par contre, je lancerai bien mon opus.

Qu’en est-il de votre renommée au Maroc ? Comment la travaillez-vous ?
Depuis environ 8 ans, j’y suis venu. Ma joie était immense et j’étais invité par l’artiste Hamid El Hadri à des émissions comme « Taghrida », « Sabahiat 2M ». Et bien que j’aie des followers espagnols sur mon Instagram, j’aime beaucoup le public marocain parce qu’il soutient l’artiste et communique avec lui. Il est très spécial. Donc j’ai parlé à mon équipe de mon intention d’aller dans mon pays pour y être plus connu parmi le public qui offre un amour exclusivement inconditionnel. Et quand j’ai lancé «Fatima» au Maroc, j’ai reçu de bons échos en Espagne.

Auriez-vous des projets?
Il y aura beaucoup de grandes surprises. Par la même occasion, j’ai des rencontres intéressantes dans des pays d’Amérique Latine où la culture marocaine n’était pas assez connue de tous. Donc j’y ai fait des fusions pour faire pour la première fois une œuvre dans un style marocain et andalou. Ce sera bientôt lancé. Tout est prêt. Nous travaillons pour l’heure sur des clips. Je ne vais pas tout dévoiler pour ne pas en gâcher le charme. Le tout pour faire une bonne promotion de notre pays.

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