Culture

Fès renoue avec la fête de la culture soufie

Le soufisme est considéré comme un patrimoine culturel, spirituel et artistique d’une extrême diversité et d’une très grande richesse dans tout le monde musulman et même au-delà, puisqu’il véhicule des valeurs universelles. Organisé dans le cadre de la célébration du 1.200ème anniversaire de la fondation de la ville de Fès et du Royaume du Maroc, le festival de Fès de la culture soufie dans sa deuxième édition est un hymne à la beauté dans son sens le plus profond, à savoir la beauté de l’action, du sentiment, de la relation, des valeurs et de l’oeuvre, relève Faouzi Skalli, président de Par-chemins concepts, agence d’ingénierie culturelle qui organise cet événement.
Pour lui, le patrimoine soufi est d’une très grande richesse et d’une universalité, au service de l’élévation et de la grandeur de l’humain.
Le programme du festival se déclinera en trois temps forts, des expressions artistiques d’une grande diversité, des tables rondes qui aborderont des sujets sur la question de l’articulation entre les valeurs spirituelles et la société ainsi que des soirées d’invocation des grandes confréries soufies dans le monde qui ont toujours joué un rôle d’éducation spirituelle et de transmission des valeurs.
Outre la conférence introductive «Soufisme et développement de civilisation: 1200 ans de quête spirituelle à travers l’histoire du Maroc», qui sera donnée par M. Skalli, plusieurs penseurs soufis animeront des tables rondes sur les thèmes, entre autres, de «Femmes et spiritualité», «Spiritualité et entreprise», «Spiritualité et environnement», «Voies de la connaissance de soi en Orient et en Occident» et «Soufisme et dialogue Orient-Occident». Des concerts de chants spirituels du répertoire arabo-andalou et du Melhoun, des chants flamenco des poèmes d’Ibn Arabi, des soirées de samaâ et des chants spirituels d’Oum Kalthoum, figurent également au programme de ce festival qui sera clôturé par une grande soirée animée par Ba Jeddoub et le Sénégalais Musa Dieng Kala.
Lors d’une présentation de ce festival à Paris, M. Skali avait déploré la stigmatisation de l’Islam par des gens qui ne connaissent rien à cette religion, à sa culture et à sa civilisation, et qui ne la découvrent qu’à travers les images des attentats permanents en Irak ou en Afghanistan que véhiculent les médias.
«Tout cela n’a rien à voir avec l’Islam qui a produit des œuvres comme celles d’Ibn Rûmi ou d’Ibn Arabi, qui ne sont pas celles de ces idéologies de l’extrémisme, de la guerre et de la décadence humaine», a-t-il fait remarquer. Ainsi, le festival de Fès de la culture soufie veut effacer cette image négative de l’Islam en Occident en montrant que cette religion est celle de l’art, de la poésie de la spiritualité, de la diversité, de la beauté et de l’acceptation de l’autre.

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