Un tapis rouge déroulé à l’entrée du cadre grandiose des ruines du Palais Al Badi, une résidence royale du 16e siècle, des troupes de folklore marocain en effervescence, des feux disposé dans des récipients dorés reposant sut des tiges. C’est ainsi, et comme il se doit, que la cérémonie d’ouverture du Festival international du film de Marrakech.
Une atmosphère et une ambiance féeriques que seule la grande actrice et présidente du Jury, Jeanne Morreau, a pu interrompre, à 20h30 tapante, le temps de déclarer l’ouverture officielle de cette fête du cinéma. «Ce soir est unique. Ce lieu est magique. C’est instant nous appartient, alors profitons-en. Je ressens une énergie mystérieuse. J’ai envie de dire que je suis enchantée, sous le charme», a déclaré Jeanne Moreau, marquant le passage de la féerie à la poésie.
Le tout, comme dans un rêve. Et qu’est donc le cinéma si n’est un rêve. «Le cinéma est un grand rassembleur. Malraux a dit en 1962 : ‘‘le cinéma est un rêve qui peut réconcilier les hommes », Orson Welles : ‘‘le cinéma est un ruban de rêve »», ajoute Moreau. Et c’est toujours dans cette veine poétique que la fabuleuse Jeanne a rendu hommage, en présence du talentueux M.Matt Damon, au réalisateur américain Francis Ford Coppola. «Ce soir nous allons lui offrir une étoile, l’étoile de Marrakech» a déclaré la vedette française, vêtue d’un ensemble de satin blanc rehaussé par une rivière de diamant, avant de remettre le trophée au réalisateur américain. «C’est pour moi un immense plaisir d’être de retour dans cette ville merveilleuse» a déclaré Coppola alors que l’assistance lui réservait une chaleureuse Standing ovation. Encore une pour un grand réalisateur qui reste incontestablement le plus inventif et le plus audacieux de sa génération.