Cette première édition s’est distinguée par une programmation à la confluence des différents arts, avec une exposition du mouvement littéraire et artistique de la Beat Generation, ainsi que des conférences et de dialogue réunissant des écrivains, des penseurs et des artistes marocains et internationaux.
La ville du détroit a vibré, du 29 mai au 1er juin, au rythme de la première édition du festival des Trois Rives «Tanger Chante le Monde». Ce rendez-vous s’est distingué par une programmation à la confluence des différents arts, réunissant des écrivains, des penseurs et des artistes marocains et internationaux. Les organisateurs ont réussi à faire de cette première édition un événement très animé, à la hauteur des attentes des Tangérois et des visiteurs de Tanger tout en mettant en avant la diversité culturelle de la ville du détroit. «C’est cette diversité que nous voulons mettre en avant », a expliqué Gérard Kurkdjian, directeur artistique de cette première édition.
Se produisant pour la première fois à Tanger, certains d’entre eux ont pu rencontrer le public tangérois, tout en découvrant la dimension mythique et la notoriété de la mariée du Nord. «J’ai chanté dans des événements organisés dans plusieurs villes comme Tétouan, Assilah, Marrakech, Kénitra, mais je me produis pour la première fois à Tanger. Ma participation dans cette ville a un goût particulier. C’est pourquoi, j’ai préparé un programme spécial pour Tanger », a dit l’artiste libanaise Jahida Wehbé, faisant remarquer qu’elle a traduit un des beaux poèmes (en laissant quelques passages en français) du poète Pierre Astan que «j’ai choisi de chanter lors de cette soirée».
En plus de Jahida Wehbé, le public s’est enthousiasmé tout au long de ce festival, à chanter Tanger avec d’artistes de renommée internationale. Parmi lesquels Omar Metioui qui a également préparé un programme spécial pour cette première édition. Accompagné par l’Ensemble Al Shustari de chants et musiques soufis, cet artiste tangérois a réussi, comme à son accoutumée, à plonger son public dans un univers musical envoûtant. Omar Metioui a excellé encore une fois dans son choix des morceaux de musique arabo-andalouse et comme joueur de luth de grand calibre, rendant l’ambiance plus festive dans les jardins de la Mendoubia.
Le public a été invité à vivre de beaux moments avec Tigrane Kazazian lors d’un concert organisé dans l’après-midi de la journée de clôture de festival où le luth oriental était bien présent. Il a pu découvrir ce compositeur, oudiste et chanteur franco- arménien à travers son style de musique et un rythme différent. Ce festival s’achève en beauté avec une belle soirée, animée par l’artiste marocaine Samira Kadiri, qui continue de s’imposer par sa belle voix unique de soprano et d’afficher une magnifique complicité avec les trois artistes espagnols, notamment Eva Manzano (danse flamenca), Nino de la Leo (guitare) et José Francisco Barragán Calvo (percussions).
Notons qu’en plus des concerts, cette première édition s’est distinguée par une exposition sur le mouvement littéraire et artistique américain de la Beat Generation, ainsi que des rencontres littéraires retraçant une partie de l’histoire de Tanger.