«Les cœurs brûlés», long-métrage du réalisateur Ahmed Maânouni, est programmé en ouverture du premier Festival du film marocain, prévu les 29 et 30 octobre prochain à New York. Le choix de cette œuvre, qui explore les tourments internes d’un marocain vivant en Europe, est notamment justifié, selon les organisateurs, par les thèmes qui y sont présentés. «Les cœurs brûlés va émouvoir les spectateurs», a affirmé M. El Maânouni, pour qui ce film «s’identifie à la vie de milliers de Marocains partagés entre la vie moderne et leur héritage traditionnel». «Cette œuvre reflète leurs efforts pour établir des passerelles entre ces deux mondes», a encore dit ce cinéaste, auteur en 1980 du documentaire «Transes». Ce festival organisé par la Fondation Haut Atlas (HAF), en partenariat avec «Tribeca Cinemas» de New York, connaîtra aussi la projection de films marocains primés dont «Moussem» d’Izza Génini, «Casanegra» de Nour-Eddine Lakhmari, «Juanita de Tanger» de Farida Benlyazid, «La grande villa» de Latif Lahlou et «A la recherche du mari de ma femme» d’Abderrahmane Tazi. «Ashlaa» (en pièces) de Hakim Belabbès, «J’aime le hip hop au Maroc» de Josh Asen et Jennifer Needleman, «Marock» de Laila Marrakchi, «Tenja» du réalisateur Hassan Legzouli, ou encore «Où vas-tu Moshé» de Hassan Ben Jelloun, figurent également au programme de ce festival, qui ambitionne de faire connaître, auprès des cinéphiles et des critiques étrangers, un nouveau cinéma marocain de plus en plus sophistiqué. Les œuvres programmées dans le cadre de cette manifestation reflètent, selon le directeur du Centre cinématographique marocain (CCM), M. Nour-Eddine Sail, une «nouvelle vague de cinéma qui témoigne de la richesse culturelle du Royaume».