C’est du 18 au 27 octobre 2007 qu’aura lieu, à Tanger, la 9ème édition du Festival national du film. C’est l’occasion pour les professionnels du milieu de dresser un bilan de l’état des lieux de l’industrie cinématographique au Maroc. Au menu, un éventail de films comportant 28 courts-métrages et 25 longs-métrages. Ces films ont été sélectionnés parmi plus de 110 films à l’affiche, depuis la 8ème édition, qui a eu lieu en décembre 2005. À cette nouvelle édition, le jury de la compétition officielle du long-métrage sera présidé par l’artiste-peintre Mohamed Melehi, indique un communiqué du Centre cinématographique marocain (CCM).
Un jury éclectique marqué par la présence de Gareth Jones, scénariste, réalisateur et producteur (Grande-Bretagne), Guy Braucourt, critique et historien de cinéma (France) et Hassan Daldoul, producteur-réalisateur (Tunisie).
Côté marocain, le jury compte Amina Bencheikh, directrice de publication et membre de l’Institut royal pour la culture amazighe (IRCAM), Souad Bechar, écrivain et Sabah Bendaoud, journaliste.
Concernant les courts-métrages, cette édition sera présidée par le cinéaste et producteur marocain Kamal Kamal. Siègeront dans ce jury Marie-Pierre Gutmann (productrice), Hanane Fadéli (comédienne), Clarence Delgado (cinéaste et scénariste) et Ahmed Boughaba (journaliste).
Lors de la précédente édition du festival, la présidence du jury du long-métrage a été confiée à la productrice espagnole Isona Passola, alors que le jury du court métrage a été conduit par la comédienne marocaine Sophia Hadi.
Rappelons que le grand prix de la 8ème édition de ce rendez-vous cinématographique a été attribué au long métrage «L’enfant endormi» de Yasmine Kessari alors que «Week-end» de Rachid Hammam et «la danse du foetus» de Mohamed Moftakir ont été récompensés dans la catégorie courts métrages.
Outre le fait de rassembler des artistes, des metteurs en scène et des journalistes du milieu, ce festival offre l’opportunité de mettre l’accent sur les créations originales, dont fait preuve le cinéma marocain en plein essor.
Le film de Narjiss Nejjar «Wake up Morocco» qui a fait couler beaucoup d’encre lors de l’édition 2006 du festival international du film de Marrakech, en est la preuve tangible. D’après la réalisatrice, c’est «un film sur la foi et la liberté (…), je rêve d’un monde parfait et je sais qu’un monde pareil n’existe pas ».
Une esquisse d’un cinéma critique, social, ouvrant la fenêtre sur un futur à construire, une façon de «transcender le réel par la fiction et le rêve», souligne Nejjar.
Pour ce qui est des courts-métrages, notons la sélection du film «Le défunt» de Rachid El Ouali en lice pour l’un des prix de l’édition 2007 du FNF.
Un court-métrage qui a participé à de nombreux événements, dont le 16ème Festival du cinéma africain à Milan en 2006, l’année de sa sortie. Une réalisation, qui dure environ 35 minutes durant lesquelles l’écran incarne le rôle d’un confessionnal pour mettre en lumière des réalités parfois occultées par la société.
Le Festival national du film (FNF) à Tanger offrira le temps et l’espace de s’enquérir de l’actualité du cinéma marocain.