Culture

Georges Wassouf : «Mon concert à Mawâzine est l’un de mes plus beaux passages sur scène»

© D.R

ALM : Enfin, Georges Wassouf nous a honorés de sa présence à Mawâzine. Pourquoi cette absence ?
Georges Wassouf  : Mon absence était plus forte que moi. Depuis 2001, je suis passé par des conditions de santé peu favorables. J’ai subi plusieurs opérations chirurgicales au niveau des genoux. Ce qui m’a obligé d’être en convalescence. Mais grâce à Dieu, j’ai surmonté cette phase délicate. J’ai pu reprendre mes activités et revoir ce beau public qui m’a manqué.  
 
Quelles sont vos impressions après cette rencontre tant attendue par le public marocain ?
Que voulez-vous que je vous dise après cette splendide soirée ? Je suis très ému. Le concert de ce soir est l’un de mes plus beaux passages sur scène. Je vous assure du fond du cœur que s’il m’était possible, j’aurais chanté deux heures de plus. Mais j’ai senti que les gens étaient un peu épuisés. Honnêtement, j’ai eu peur qu’on me reproche le fait de les avoir fatigués, c’est pour cette raison que je me suis retiré (rire).
 
Après le Festival Jarach en Jordanie et le Festival Cartage en Tunisie, que pouvez-vous nous dire à propos du public de Mawâzine ?
Là où je vais, le public est le même. J’ai une grande estime pour lui. Ce sont des personnes formidables. Ce qui me touche, c’est qu’ils supportent l’attente dans des conditions peu confortables rien que pour venir me voir. A titre d’exemple, le public de ce soir est venu de différentes régions et est resté pendant toute la soirée debout. Je respecte infiniment cette persévérance, leur tendresse et l’amour qu’ils me portent. Je leur suis redevable durant toute ma vie. Si je peux leur offrir mes yeux, je n’hésiterai pas une seconde. Mais je me demande comment pourrai-je les voir après ? (rire).
 
Abou Wadii, vous nous avez émerveillés ce soir par l’interprétation du mawal libanais…
Croyez-moi! Ce que j’ai présenté ce soir était improvisé. D’ailleurs, vous pouvez confirmer cela auprès de mes accompagnateurs. En voyant ce beau public, je suis rentré en transe. J’ai été tellement emporté par la douceur et la chaleur des spectateurs que j’ai préféré laisser libre cours à mon intuition. J’espère que cela a été bien réussi.

Selon vous, le mawal et la chanson folklorique libanaise souffrent-ils de cette nouvelle vague musicale ?
Le folklore libanais résistera à toutes les tendances. C’est un patrimoine que nous devons absolument préserver. Que cela soit le âtaba, le mijana ou autres, le mawal libanais est la chanson folklorique, si on les personnifie, ils resteront fiers. Aucune vague musicale ne pourra les ébranler. Nous sommes là pour le service de notre patrimoine folklorique et pour inciter les jeunes talents à le promouvoir. Nous avons de belles voix qui porteront le flambeau de la chanson libanaise et arabe. Je suis très optimiste.

Qu’en est-il de «AllaKarim» ?
«Allah Karim» c’est mon dernier album. Il vient de sortir il y a quelques jours. Il s’agit de sept chansons produites par Rotana «Saber Tayeb», «Dahab ya habibi», «La terouh», ainsi que d’autres titres. Je compte tourner toutes les chansons de l’album en clip, même si je suis contre cette technique. Je considère le clip comme une hypocrisie. L’artiste fait semblant de chanter, alors qu’il ne se base que sur le «lipsing». Ce n’est pas crédible. Je préfère le « live», mais vu qu’on doit transmettre facilement nos chansons, nous n’avons pas d’autres solutions.
 
«Allah Karim» a t-il une dénotation spécifique ?
(Sourires) «Allah Karim» dans toutes les circonstances. Et «Allah Karim» avec toutes les personnes qui m’aiment.
 
Votre carrière est ponctuée d’une série de succès mais aussi de luttes. Allez-vous  transcrire votre biographie ?
J’écris chaque deux mois mon journal. Vous allez me demander pourquoi ? Parce que j’oublie rapidement. (Sourires) Pour vous rassurer, ma vie est transcrite.
 
Verra-t-on un jour « Sulttan tarab » en duo avec un chanteur marocain ? Ou bien interprétant une chanson marocaine ?
Pour le duo, ce n’est pas prévu pour le moment.  Mais, il pourrait être un projet éventuel. Même si je considère que j’ai vieilli pour ce genre de choses (rires). Quant à la chanson marocaine…. (il chante Marsoul El Houb avec un accent purement marocain).

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