Culture

Gnaouas et les musiques du monde

© D.R

Depuis sa création en 1998, le festival d’Essaouira s’est imposé comme un événement culturel majeur. Porté par une foule chaque année plus nombreuse, le festival de Gnaoua d’Essaouira a réussi à marquer ses lettres de noblesse auprès des musiciens internationaux. Devenu célèbre, ce festival est avant tout un espace de création, de rencontres et une source d’inspiration pour les artistes.
Cette année, la programmation se veut pertinente, riche et originale. Au programme, le public aura l’opportunité d’écouter de nouveau Guinea, El Kasri et Boussou. Ces maâlems tenants du culte n’ont plus besoin d’être présentés. Leur renommée a dépassé les frontières pour faire de nombreux adeptes à travers le monde. Mais ce festival est avant tout l’occasion de découvrir de nouveaux mâalems. Ces derniers encore méconnus du grand public, prêts à affronter la grande scène et se risquer à des fusions audacieuses, viendront à la rencontre des festivaliers.
Des noms comme Abderrahman Paca, Omar Hayat, Maalem Daoui, Mokhtar Guinea, et Maalem Kouyou seront également de la partie.
Le groupe mythique marocain Jil Jilala offrira de sa part des moments de nostalgie et de liesse populaire. Lors de cette nouvelle édition, le piano sera l’instrument par excellence. Cet instrument sera servi par deux grands noms de la scène du jazz tels le célèbre pianiste cubain Omar Sosa et l’exceptionnel Joe Zawinul, complice de Miles Davis et fondateur du groupe Weather Report.
En parallèle aux maâlems gnaouis qui se produiront sur scène, il y’ aura également des lilas. Ce nom évoque la cérémonie la plus importante et la plus spectaculaire des gnaouas. Sa fonction est essentiellement thérapeutique. Durant la célébration, le maâlem, accompagné de sa troupe, appelle les saints et les entités surnaturelles à prendre possession des adeptes, qui s’adonnent alors à la transe.
Les instruments utilisés sont : le luth-tambour à trois cordes (guembri), les crotales (qraqeb) et les tambours (ganga). Ce rituel est comparable au vaudou d’Haïti et à la macumba du Brésil.
Carrefour d’échange et de dialogue, le festival accueille tous les courants d’expression musicale autour des musiciens magiciens d’Essaouira. Dans ce laboratoire de fusions musicales, les maîtres Gnaoui invitent des musiciens issus du mouvement jazz, pop, rock ou de la world music contemporaine, à explorer de nouvelles voies.
Enfin un des temps forts de cette édition sera marqué par un groupe dont le nom évoque un pan intégral de la musique. Il s’agit des wailers, véritable mémoire vivante du répertoire du légendaire Bob Marley.
Fidèle à son concept, le festival profitera de ces 4 jours de fête pour inviter le public à découvrir les musiques du monde. Ainsi, le Sénégal sera représenté par le Groupe «Jaojoby», et avec le maître en percussions Dodou N’Diaye Rose et enfin l’Espagne avec Carl Benavent et Tino De Geraldo.
Cette septième édition sera donc l’occasion de découvrir la fusion entre la musique Gnaoua et les musiques du monde. Une fusion qui ne manque pas de faire au fil des ans la joie des festivaliers.

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