L’artiste camerounais Hako Hankson investit pour la toute première fois la galerie d’art L’Atelier 21 à Casablanca, du 3 octobre au 4 novembre, pour une exposition intitulée «Les vies silencieuses». Celles-ci sont, d’après la galerie d’art, le fruit d’une résidence, pendant trois mois, de Hako Hankson dans la ville de Casablanca. Cette ville a eu une influence palpable sur l’artiste qui a emprunté à sa culture d’origine, avec les choses vues dans la métropole marocaine. De son vrai nom Gaston Hako, l’artiste autodidacte est plongé dès son enfance dans la culture traditionnelle de l’Ouest du Cameroun et dans les rituels de sa tribu. D’un père sculpteur, Hako Hankson puise ses premières inspirations dans les objets des rites d’initiation qui l’entourent, tels que les masques ou les statuettes.
A cet égard, l’écrivain Olivier Rachet fait la lumière sur le travail de l’artiste: «Nul souci ici de faire beau ou de répondre aux injonctions d’un art contemporain esthétisant à outrance le corps noir ou idéalisant des objets sacrés déconnectés de leur fonction rituelle. Au contraire, des influences antagonistes coexistent. L’art du portrait côtoie un graphisme proche de la figuration libre, voire de la bande dessinée. La toile convoque une profusion de détails dans une liberté totale de composition : des personnages dessinés au feutre évoquent tout autant des soldats que des musiciens de rue ou des marchands ambulants croisés par l’artiste lors de sa résidence à Casablanca.».