Culture

Halima Alaoui

© D.R

ALM : Veuillez-nous parler de vos nouveautés…  
Halima Alaoui : Je prépare une chanson religieuse appelée «Ya Rab» pour le mois de Ramadan. C’est moi qui en ai conçu les paroles et la composition. Quant à la distribution, elle est de Mohamed Oussama. J’ai essayé de déroger aux règles caractérisant le rythme des chansons religieuses en optant pour une touche jeune et moderne. J’espère que le public l’appréciera. Parallèlement, je viens de sortir la chanson «Je suis libre» dont les paroles et la composition sont à moi, au moment où la distribution a été assurée par Rachid Mohamed Ali. On a travaillé sur ce single entre le Maroc et Londres sous la supervision du DJ Van. A cette occasion, je remercie Rachid Mohamed Ali et DJ Van d’avoir collaboré avec moi et de m’avoir donné le temps qu’il faut pour lancer un bon produit. Ce single sera tourné en vidéoclip avec le réalisateur Abdessamad Charaf avec qui j’ai déjà fait trois clips.

Vous êtes également animatrice. Pourquoi ne pas se lancer dans le cinéma?
J’aurais bien aimé, mais je n’ai pas reçu d’offres et à mon tour je n’en ai pas cherché. Et en même temps je ne veux pas désorienter le public parce que j’ai déjà une double casquette, celle de chanteuse et celle d’animatrice, donc si jamais j’interprète un rôle, j’espère que le téléspectateur m’acceptera comme je suis.  

Et pourquoi vous êtes-vous consacrée davantage à l’animation que la chanson?
Après ma participation à Studio 2M en 2005, j’ai reçu une offre de la 2ème chaîne pour passer un casting en animation afin d’intégrer l’équipe d’Ajial. Quand j’y étais admise, je me suis dit pourquoi pas du moment que j’aurai la chance d’avoir un échange avec le téléspectateur chaque dimanche. Et comme vous le savez, si vous disparaissez de la scène, le public vous oublie carrément. C’est pour cela que j’ai préféré intégrer le domaine d’animation et essayer de continuer dans la chanson qui est mon ambition. Malheureusement, il me serait difficile de concilier entre les deux surtout qu’il n’y a pas de soutien et de maisons de production. Au Maroc, l’artiste travaille avec ses propres moyens, alors il est difficile de faire un single tous les quatre ou cinq mois. C’est pourquoi j’essaie de faire une chanson par an avec un clip à condition que ce soit un bon produit.    

Et à quand un album?
J’ai essayé de travailler sur un album, mais je trouve que c’est un projet sans succès. Au Maroc, l’album n’a pas de rentabilité vu le problème de piratage, ce qui est décevant pour l’artiste. De plus, je fais de l’auto-production, donc si je fais une chanson par an, c’est déjà pas mal. Par contre un album de 12 chansons va me coûter assez d’argent. D’autant plus que je ne fais pas assez de scènes, d’ailleurs je ne sais pas pourquoi je ne reçois pas d’offres de la part des organisateurs de festivals. Pourtant j’essaie de sortir de nouveaux singles me permettant d’avoir un contact avec le public. J’espère qu’on pensera à moi en tant que chanteuse et non en tant qu’animatrice. Je dirai quand même qu’il y a une bonne part donnée aux Marocains dans les festivals, mais cette participation demeure disproportionnée par rapport à celle des stars internationales que ce soit au niveau matériel ou moral. J’espère que les organisateurs des festivals contribueront à hisser la valeur des artistes marocains en leur donnant la priorité.

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