Culture

Hammadi Tounsi : Un acteur mais aussi un prolifique écrivain de chansons

© D.R

Cet artiste de la première génération a tiré sa révérence

«Feu Hammadi Tounsi n’aimait pas trop s’afficher et faire assez d’interviews». Cette vérité, assez méconnue à propos de l’artiste défunt, est précisée à ALM par l’éminent artiste marocain, Salah Eddine Benmoussa

«Feu Hammadi Tounsi n’aimait pas trop s’afficher et faire assez d’interviews». Cette vérité, assez méconnue à propos de l’artiste défunt, est précisée à ALM par l’éminent artiste marocain, Salah Eddine Benmoussa, qui en rappelle le parcours avec nostalgie. «Le regretté a rejoint la radiodiffusion à un très jeune âge. Par la suite, il a intégré la troupe professionnelle de théâtre Maâmora en 1959. Il y a joué avec de grandes stars comme Tayeb Seddiki, Ahmed Lalaoui, Tayeb Laâlej et Larbi Doghmi», raconte M. Benmoussa. Comme l’exalte cet artiste, les vedettes qui ont prêté leurs voix à la radiodiffusion ont «hélas toutes disparu». «Il ne reste que Hammadi Ammor à qui je souhaite prompt rétablissement». Et ce n’est pas tout. Les artistes de la radiodiffusion écrivaient plein d’œuvres comme les feuilletons. Dans ce sens, notre interlocuteur énumère feus Mohamed Ahmed El Basri, Hassan Joundi, Abderrazak Hakam et Larbi Doghmi. «Le défunt, Hammadi Tounsi, se distinguait, lui, par l’écriture de chansons. Ainsi, il a conçu, pour Ismail Ahmed en 1963, les paroles de la chanson nationale «Nadini Ya Maliki. Cette œuvre, qu’il a écrite après la guerre entre le Maroc et l’Algérie, a été interprétée par une chorale d’artistes, notamment Hassan Joundi, Abderrazak Hakam et Larbi Doghmi.

Le tout ayant été composé par feu Abdelkader Rachdi aux rythmes du luth seulement. C’est une chanson qui a été fort exaltée par les Marocains à l’époque», se souvient M. Benmoussa. Mieux encore, cet acteur ne manque pas de préciser que l’artiste disparu a écrit «plus de cent chansons». Selon ses dires, il l’a fait aussi pour Abdelouahab Doukkali et pour certaines chanteuses. Pour leur part, de grands compositeurs comme Abderrahim Sekkat et Mohamed Benabdesslam ont collaboré avec le regretté qui était également un grand poète selon Salah Eddine Benmoussa qui a à son tour interprété des rôles à ses côtés. «La dernière œuvre dans laquelle nous nous sommes produits était intitulée «Fine Machi Ya Moshé» (Où vas-tu Moshé ?)» de Hassan Benjelloun en 1998. Nous tournions à Bijaâd et le défunt était mon compagnon. Nous partagions des moments de repas, de loisirs, de poésie et de «zajal» ainsi que des séquences dans le film. Il ne médisait personne et il était bien élevé comme il avait une énergie positive», détaille l’artiste qui rappelle que le défunt était issue d’une grande famille r’batie. «Je présente mes condoléances à son fils qui est un cadre dans les FAR», enchaîne M. Benmoussa.

A son tour, l’actrice Naima Ilyass ne manque pas de remonter le temps en évoquant la carrière du défunt. «C’était un grand monsieur, un pilier du théâtre et de la télévision. Il faisait partie de la première génération représentée par la défunte, Amina Rachid, entre autres», indique l’actrice en s’exprimant avec amertume. «Hélas, il a été négligé à la fin comme beaucoup d’artistes qui sont des piliers qu’on tue avec l’oubli tout doucement», avance-t-elle avec chagrin.

Articles similaires

Culture

Du 21 au 25 mai : Aït Melloul abrite le Festival international du court métrage du Souss

La 16ème édition du Festival international du court métrage du Souss aura...

Culture

Prévu à Casablanca et Rabat / «Léon Le Mentaliste-Illusion ou Coïncidence» : Un spectacle qui fusionne magie et mentalisme

L’Agence Tendansia présente « Léon Le Mentaliste-Illusion ou Coïncidence », un spectacle...

Culture

Festival de Cannes 2024 : Nabil Ayouch revient en force

Il représente le Maroc à la sélection officielle avec son film «Everybody...

Culture

La Cinémathèque de Tanger lance «Qisas»

Un projet multidisciplinaire d’éducation à l’image pour la jeunesse tangéroise

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux