Culture

Hommage à Mahdi El Manjra : Un intellectuel aux convictions solides

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Le grand intellectuel marocain, Mahdi El Manjra, est décédé, le vendredi, 13 juin 2014,  à Rabat. Il avait 81 ans. L’universitaire marocain luttait depuis de longues années contre la maladie. Membre de l'Académie du Royaume du Maroc, de l'Académie africaine des sciences et de l'Académie mondiale des arts et lettres, Mahdi El Manjra comptait parmi l’élite intellectuelle du monde arabe. 

Il était à coup sûr le symbole fort d’une pensée libre, résolument tournée vers le futur. L’ancien directeur de la radiodiffusion télévision marocaine  en 1954, a d’ailleurs pesé de tout son poids de penseur visionnaire pour la fondation de la première Académie de futurologie.  Auteur de plusieurs études et articles qui ont marqué la pensée mondiale, Mahdi El Manjra a aussi laissé derrière lui quelques ouvrages clefs pour comprendre son système de pensée. On pense notamment à des œuvres comme : «Le système des Nations Unies», «On ne finit pas d'apprendre» et «Première Guerre civilisationnelle».  

Avec des diplômes en en Chimie et en Sciences politiques, le natif de 1933, a effectué ses études supérieures au Etats Unis d'Amérique. Il y a appris le goût de la recherche continue, le besoin de se recycler et cette force de l’individu qui peut être un moteur de pensée et un facteur de développement pour la société.   La mort de celui qui a écrit un jour que «L’analphabète aujourd’hui est celui qui ne sait pas désapprendre pour pouvoir apprendre à réapprendre» a suscité de nombreuses réactions au Maroc et à l’étranger.

On salue la mémoire d’un homme d’engagement, d’un penseur intègre qui a dédié toute sa vie à la recherche et à l’ l’humanisme. Lahcen Haddad, le ministre du tourisme, très touché par cette perte,  a souligné que Mahdi El Manjra a toujours contribué à «hisser le drapeau du Maroc dans de nombreuses plates-formes scientifiques internationales. C’est un penseur de dimension universelle qui avait comme souci la science et la recherche scientifique, il représente un symbole de sacrifice et de nationalisme.

Il  fait partie des plus grands noms au même titre qu’Ibn Khaldoun, Ibn Rochd, Mohamed Abed Al Jabri, Abdellah Laroui et d’autres…».  Mahdi El Manjra a laissé derrière lui une grande pensée et une œuvre immense à redécouvrir pour les générations futures avec des textes forts tels que : « La décolonisation culturelle », « Déglobalisation de la globalisation » ou encore « Intifadates ».

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