Culture

Hommage au trublion du cinéma italien, Marco Bellocchio

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Le réalisateur et scénariste italien, Marco Bellocchio, a reçu un bel hommage jeudi soir, dans le cadre de la 11ème édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM). Salué par une standing ovation du public présent au Palais des congrès de la cité ocre, Bellocchio a ainsi reçu «l’Etoile» du festival des mains de la comédienne italienne et membre du jury longs-métrages du FIFM, Maya Sansa. Considéré comme l’un des rebelles du cinéma italien, Bellocchio s’est révélé à l’âge de 26 ans avec son premier film «Les poings dans les poches» (1965), où il dénonce les valeurs du monde des bourgeois, avec un acteur principal qui incarne une révolte délirante et froide. Cette œuvre, qui a brisé avec le cinéma néoréaliste, a défrayé la chronique à l’époque, tant elle a divisé le public. Marqués par une acuité impressionnante et un intérêt particulier porté aux détails, ses films se démarquent du reste des œuvres italiennes. Sachant confondre poétique et posture blasphématoire, il remet en cause les valeurs traditionnelles de son pays. Dans «La Chine est proche»  (1967), Bellochio critique la situation politique et sociale de l’Italie. En 1971, il réalise «Au nom du père», où il s’attaque à l’église dans une satire tournée à la manière d’un pamphlet. Dans les années 80, ses films prennent une tournure psychanalytique avec «Les yeux, la bouche» (1982) et «Henri IV» (1984). Subversifs au parfum de scandale, ses œuvres dérangent et permettent à Bellocchio d’intégrer ses mémoires d’élève rebelle et anticonformiste. En 2002, il s’attire les foudres du Vatican avec son film «Le sourire de ma mère». Avec «Vincere» (2009), il décrit avec brio une page du passé de l’Italie et de l’époque fasciste. Dans ce film, il raconte la vie cachée de Mussolini avec sa maîtresse Ida Dalser. Bellocchio est également un réalisateur engagé avec des films militants, comme «Vive le 1er mai rouge» et «Paola» sortis en 1969, où il collabore avec un collectif marxiste-léniniste. Il est aussi l’auteur d’enquêtes documentaires, dont «Fous à lier», réalisée en 1974, qui traite de la folie et des traitements psychiatriques.

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