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Hommage aux personnalités qui nous ont quittés en 2020

© D.R

Le Maroc a pleuré la disparition de plusieurs célébrités cette année. Artistes, chanteurs, acteurs, personnalités du monde des médias…

ALM leur rend un dernier hommage.

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Mohamed Melehi : La figure de l’onde

La mystérieuse pandémie a fait perdre à l’art plastique marocain l’un de ses grands maîtres. L’incontournable Mohamed Melehi s’en est allé en octobre dernier en laissant derrière lui un héritage immortel. Considéré comme l’un des pionniers de l’art moderne, le défunt a contribué à façonner l’esthétique des réseaux artistiques post-coloniaux et panarabes à travers ses expérimentations géométriques, la révolution culturelle opérée avec l’école de Casablanca mais aussi son travail de photographe, éditeur, designer, affichiste et muraliste. Ses créations ont fait l’objet de plusieurs expositions dans le monde entier et plusieurs rétrospectives lui ont été consacrées. Grand défenseur de l’art, feu Melehi était président de l’Association marocaine des arts plastiques (AMAP). Il n’a cessé de militer dans le domaine culturel et associatif, aussi bien au Maroc qu’à l’étranger, pour défendre l’art moderne au Royaume.

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Touria Jabrane : La dame des planches marocaines

Une des personnalités incontournables du théâtre national, Touria Jebrane s’est éteinte en août 2020. La comédienne, actrice et ancienne ministre de la culture, était connue pour sa gentillesse, son charisme et sa générosité. Elle a marqué de son empreinte la télévision et le grand écran. Elle avait forgé une carrière faite de réussite et de grandes contributions durant les 70, 80 et 90. D’ailleurs, elle a contribué à la fondation de plusieurs troupes dont Masrah Achaab, Masrah Al Fourja et Masrah Al Fannanin Al Mouttahiddine. Avec feu Tayeb Saddiqi, elle avait entamé une étape particulière de son parcours dans le cadre de la troupe Masrah Annas (Théâtre des gens), qui a réalisé des pièces de théâtre ayant marqué d’une pierre blanche la scène artistique comme Sidi Abderhammne El Majdoub et Abou Hayyan Attaouhidi. Aux côtés du dramaturge Abdelouahed Ouzari, la dame des planches avait cofondé une nouvelle troupe qui aspirait à redonner son éclat au théâtre marocain et à hisser son niveau par le biais de pièces de théâtre restées mémorables auprès du public.

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Salah Eddine El Ghomari : La voix charismatique

Il était l’un des journalistes vedettes de la chaîne 2M. Salah Eddine El Ghomari s’éteint à l’âge de 52 ans foudroyé par une attaque cardiaque. Cette disparition subite a suscité un grand émoi chez le public. Après des études de journalisme en Russie, il rejoint la chaîne d’Ain Sebaâ en l’an 2000, où il s’est imposé comme l’un des présentateurs les plus en vue du journal télévisé en langue arabe.
La cote de popularité du défunt va monter en flèche auprès des téléspectateurs et de l’ensemble des citoyens marocains depuis le déclenchement de la pandémie du nouveau coronavirus, grâce au programme de sensibilisation et d’information qu’il a animé durant toutes les phases de cette crise sanitaire, particulièrement la dure période du confinement.

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Mahmoud Idrissi : Un virtuose de la chanson marocaine

L’un des vétérans de la chanson marocaine, Mahmoud Idrissi, a été emporté par le coronavirus. De son vivant, le défunt, né à Rabat, avait un répertoire à succès et était fort apprécié de plusieurs générations. Avant de se lancer en musique et chant, le défunt, qui a fait ses études à Salé, a également fréquenté les planches. Le regretté était également connu pour l’interprétation de «Mouachahates». Artiste à la longue carrière, il a laissé des œuvres célèbres comme «Ichi ya bladi ichi» (Que vive mon pays), «Mohal Yansak Albal» (Difficile de t’oublier) et «Saâ Saida» (Heure joyeuse).

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Noureddine Sail : L’homme de cinéma

L’une des valeurs sûres de la scène culturelle marocaine, Noureddine Sail, est décédé à l’âge de 73 ans, des suites de la Covid-19. Homme de pensée et d’action, le défunt a joué un rôle décisif dans la renaissance du cinéma marocain. Personnalité hors pair, il était journaliste, philosophe, scénariste, romancier et producteur. Il a occupé plusieurs postes tout au long de son parcours. Il était ancien directeur de la chaîne de télévision 2M et du Centre cinématographique marocain (CCM). Le défunt était également le fondateur, en 1973, de la Fédération nationale des ciné-clubs du Maroc, qui a joué un rôle pionnier dans la diffusion de la culture cinématographique au Royaume. Après un début de carrière à la première chaîne de télévision marocaine TVM et à la chaîne de télévision française Canal Plus Horizon, feu Saïl a présidé aux destinées de 2M et puis du CCM qu’il a marqués de sa rigueur professionnelle et de son exigence intellectuelle. Le défunt marquera pour longtemps le monde du cinéma africain après avoir créé le Festival du cinéma africain de Khouribga, qui est devenu au fil des ans un rendez-vous incontournable des cinéphiles venus d’Afrique et d’ailleurs.

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Anouar El Joundi, un artiste intellectuel a tiré sa révérence

La disparition d’Anouar El Joundi était l’une des grosses pertes de l’année. A 59 ans, il est décédé à l’âge d’or de sa créativité qui remonte à belle lurette. Comme le rappelle son cousin, Benabdellah, Anouar a plusieurs œuvres écrites pour la radio pour laquelle «nous travaillions plus que la télévision. D’autant plus qu’il a plusieurs participations marocaines et internationales». Aussi, le défunt a participé à la pièce de théâtre «Ana W (Moi et) Chama» et à des épopées écrites par feu son père Hassan El Joundi comme «Al Ahd I et II» (L’engagement) et «Dakirat (Mémoire) Marrakech» avec l’aide de la réalisatrice Hajar El Joundi. «C’était un homme bien éduqué et honnête. Il était également à la fois assez sévère et un homme de parole et d’action. Quand il tenait à un projet, il le faisait. Il a même laissé tomber ses études universitaires pour hisser la parole de l’art dans le pays sans se soucier, tout comme son père, du volet matériel», ajoute Benabdellah. Des qualités qui font du regretté un vrai soldat de l’art !

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Abdeljebbar Louzir : Une icône du théâtre et de la comédie

L’un des pionniers du théâtre marocain pour lequel il n’a cessé de se sacrifier, Abdeljebbar Louzir s’en est allé vers l’autre monde. Ce grand homme de la scène artistique a fait son entrée dans le théâtre national en 1948 en intégrant la fameuse troupe Al-Atlas de Moulay Abdelouahed Hassanein, l’école artistique qui a fait émerger les grands du théâtre marocain.
L’artiste marrakchi a également joué plus de 80 pièces de théâtre ici et ailleurs. Son premier rôle était dans la pièce à succès «El Fatmi et Daouia» (1951), qui a été jouée devant Feu Sa Majesté Mohammed V au Palais Bahia à Marrakech en 1957.
Feu Abdeljebbar Louzir, qui a brillé de mille feux également en tant que comédien, aux côtés du regretté artiste Mohamed Belkass, a interprété plusieurs rôles dans une série de pièces de théâtre, de séries télévisées et de films de haute facture.

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Chama Zaz, la diva de la «Taqtouka Jabalia», n’est plus

L’état de santé de Chama Zaz préoccupait particulièrement le jeune ministre de la culture, de la jeunesse et des sports. Il l’a même contactée lors de son séjour à l’hôpital provincial de Taounate, pour s’en enquérir. Ce contact a eu lieu avant le transfert de l’artiste à l’hôpital militaire de Rabat qui s’est fait sur instructions du responsable gouvernemental et de son secrétaire au département de la culture. Ce transfert s’est fait avec la coordination du directeur de l’hôpital militaire Mohammed V, du gouverneur de la province de Taounate et du directeur régional de la culture à Fès-Meknès. Le directeur régional a rendu «plusieurs visites» à l’artiste pour suivre son état de santé. Le tout sur instructions du ministre et son secrétaire général et avec la coordination de la préfecture de Taounate et les services provinciaux de la santé. Hélas, le destin était plus fort et l’artiste a rendu l’âme en cette année assez dure.

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