Culture

Huitieme FNF : Le bonheur est «court»

© D.R

La présence massive du court-métrage au 8ème FNF a suscité un intérêt particulier chez les festivaliers. Considérés généralement comme des exercices, des ‘‘brouillons’’, ou réduits comme dans l’école américaine, à de simples projets de fin d’étude, ces courts-métrages se sont révélés un véritable phénomene populaire à Tanger. ‘‘Plus il y a de courts, mieux c’est’’, se félicite un jeune festivalier, enthousiaste à l’idée de voir concourir un total de quarante courts-métrages à la présente édition du FNF.
Interrogé par ‘‘ALM’’ sur les raisons de cette fascination pour le court-métrage, ce festivalier, la trentaine, égréne le chapelet des avantages : ‘ ‘Dans le court, la question est d’abord de savoir comment faire passer une idée en un temps record’’. Et puis, poursuit-il, ‘ ‘dans le court, contrairement au long-métrage, il s’agit aussi et surtout de doser l’émotion en la création à travers très peu d’images’’.
Autre atout à mettre à l’actif du court, il s’agit de sa dimension caricaturale.‘ ‘Un court-métrage se présente souvent comme un dessin de caricature, il y a moins de paroles, mais l’image est ficelée de manière à faire rire le public’’, se réjouit-il.
Invité lundi soir à présenter son long-métrage ‘ ‘A Casablanca les anges ne volent pas’’, Mohamed Asli a pour sa part préféré rendre hommage au court-métrage. ‘ ‘Il faut encourager les courts-métrages dans la mesure où ils incarnent la relève du cinéma marocain’’, exhorte ce réalisateur-producteur. A ce propos, le CCM (Centre cinématographique marocain a fait part de sa détermination à soutenir la production des courts-métrages. Un appel vient d’ailleurs d’etre réitéré par ce Centre pour aider les jeunes créateurs à réaliser un premier court-métrage de fiction.
Cette politique permettra sans doute de revoir à la hausse le nombre des courts-métrages produits chaque année. D’après les chiffres disponibles, le Maroc produit actuellement une vingtaine de courts-métrages par an. La cuvée, qui est en compétition pour le Grand prix du huitieme FNF, englobe les productions des deux dernieres années : 41 courts-métrages. La tâche du jury présidé par la comédienne Sophia Hadi sera sans doute des plus rudes, sachant que, au delà du grand nombre de courts-métrages qui sont en lice, la majorité d’entre eux présentent des qualités indéniables, d’où la difficulté de les départager.
Du côté des festivaliers, les pronostics vont bon train.  Si la plupart des courts se rapprochent en termes de qualité, certains ont toutefois réussi à sortir du lot, fait-on remarquer. Parmi les courts-métrages les plus cotés jusqu’à l’instant, on peut citer ‘ ‘Cadeau’’ de Jamal Souissi, avec comme personnages principaux l’actrice pétillante Sanaa Alaoui et Rachid El Ouali, ‘  ‘Casa by love’’ d’Amine Bennis, qui se présente sous forme de confessions faites par plusieurs jeunes filles à propos de leurs relations amoureuses, ‘ ‘Faux pas’’ où le chorégraphe Lahcen Zinoun révele sa vocation de cinéaste… Pour le reste, le court de Rachid El Ouali ‘ ‘La mouche et moi’’ n’aurait pas été à la hauteur des attentes publiques, parce que jugé ‘ ‘un peu trop tiré par les cheveux’’, au même titre que ‘ ‘Danger man’’ de Yassine Fennane.

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