Il a restitué toutes les céramiques originelles de cet espace oublié: Mohamed Fariji fait renaître l’Aquarium de Casablanca

Du 18 février au 22 mars 2025, l’artiste plasticien Mohamed Fariji présente son projet «L’Aquarium imaginaire» à la galerie d’art L’Atelier 21 à Casablanca. Il illustre son engagement pour la sauvegarde et la revalorisation des lieux de mémoire, tout en mobilisant les citoyens pour une réflexion commune sur l’avenir de leur ville.

L’artiste plasticien Mohamed Fariji investit pour la deuxième fois la galerie d’art L’Atelier 21 à Casablanca et dévoile son exposition intitulée « L’Aquarium imaginaire », épisode #2. Cette exposition est dédiée à l’un des espaces, jadis connu, et aujourd’hui oublié : l’Aquarium de Casablanca. Cet aquarium, abandonné, présente la particularité d’être orné par de très belles céramiques, reposant sur le thème de la biodiversité marine. Mohamed Fariji rend à la vie, d’une certaine façon, le monde figural de l’Aquarium de Casablanca à travers un projet qu’il donne à voir à L’Atelier 21.

À travers ce projet, Mohamed Fariji questionne les mythologies locales, propose des récits alternatifs et imagine des réappropriations possibles de cet espace oublié. Ce projet illustre son engagement pour la sauvegarde et la revalorisation des lieux de mémoire, tout en mobilisant les citoyens pour une réflexion commune sur l’avenir de leur ville. Dans le texte du catalogue de l’exposition, Mohamed Fariji éclaire sa démarche créative en ces termes : « Depuis 2012, je me plonge dans les archives de cette mémoire collective, en quête de ce qui a été oublié et effacé par les vagues du temps.

Mon projet ne se limite pas seulement à la réhabilitation d’un lieu abandonné : il aspire à recréer ce qui a été perdu, et à offrir une seconde vie à cet Aquarium. Pour cette exposition, mon ambition a été de restituer toutes les céramiques originelles de l’Aquarium de Casablanca, afin de rendre visible ce qui a été trop longtemps invisibilisé. En faisant renaître ces céramiques, ce sont des fragments d’histoire qui ressurgissent à la surface, comme une fenêtre ouverte sur un lieu dont les formes nous parlent encore. » Et de poursuivre : « Cette exposition est un cri du cœur.

Imaginons ensemble un futur pour cet ancien Aquarium, le seul de tout le Grand Nord de l’Afrique, pour en faire un lieu de mémoire, d’art et d’espoir. Ce n’est qu’à travers des créations nouvelles, mais aussi des reproductions fidèles, que nous pouvons raviver cette mémoire et la transmettre aux générations futures ».

Artiste engagé
Diplômé de l’Institut national des beaux-arts de Tétouan et de l’École supérieure d’art et de design Llotja de Barcelone, Mohamed Fariji développe des projets artistiques, participatifs et engagés, à long terme. Il interroge la place de l’artiste, du penseur, du décideur et du citoyen dans sa ville et son environnement. Son travail a été présenté dans des institutions prestigieuses telles que le Kunsthal Aarhus (Danemark), le Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain de Rabat (Maroc), et la Sharjah Art Foundation (Émirats arabes unis). Ses œuvres se basent sur un processus actif et participatif de recherche multidisciplinaire empruntant à l’architecture, l’histoire, la sociologie, la science, le cinéma et la politique, et impliquant chercheurs et habitants mais aussi des décideurs politiques et institutions.