Le nouveau film «La Damnée» du réalisateur Abel Danan sort dans les salles de cinéma. Il se distingue comme un film novateur alliant horreur psychologique, fantastique et folklore marocain, une combinaison rare dans le paysage cinématographique du pays.
Le cinéma marocain entre dans une nouvelle ère de l’horreur psychologique avec la sortie de «La Damnée», une œuvre signée Abel Danan. Ce film, en huis clos, plonge dans les profondeurs de l’esprit humain et explore les thèmes de l’isolement et de la santé mentale, sur fond de folklore marocain. Il raconte l’histoire de Yara, une jeune marocaine de 25 ans vivant à Paris souffrant d’agoraphobie en raison de traumatismes familiaux. Cloîtrée chez elle depuis des mois, sa vie bascule lorsqu’une mystérieuse apparition vient réveiller ses pires cauchemars, la plongeant dans une spirale de folie et de terreur. Il faut dire que «La Damnée» se distingue comme un film novateur. Il allie horreur psychologique, fantastique et folklore marocain, une combinaison rare dans le paysage cinématographique du pays.
Abel Danan, le réalisateur, puise son inspiration dans ses racines marocaines. A propos de son film, il indique : «Impossible pour moi de ne pas parler du Maroc, le pays de mes parents, où j’ai grandi. Ce terreau riche en histoires effrayantes a toujours été une source d’inspiration. Ma grand-mère me racontait des légendes de sorcières, de djinns, des récits effrayants de son village du Souss-Massa-Draâ, qui nourrissent encore aujourd’hui mon imaginaire». Danan évoque également le lien fort avec le folklore marocain à travers le personnage de Yara, offrant une représentation inédite et nuancée de la sorcière marocaine, loin des clichés européens.
Le réalisateur a fait appel à son film l’actrice franco-marocaine Lina El Arabi incarnant Yara. Elle est reconnue pour ses performances poignantes dans des films tels que Noces de Stephan Streker, qui lui a valu le Valois de la meilleure actrice au festival d’Angoulême, et «Mon Ange» pour lequel elle a reçu un Globe de Cristal. Elle a également joué dans des séries de renom comme Philharmonia et Family Business sur Netflix.
A ses côtés on trouve également l’actrice franco-marocaine Ouidad Elma. Celle-ci a commencé sa carrière avec Plan B de Kamel Saleh. Révélée dans «L’Amante du Rif» de Narjiss Nejar, Ouidad s’est illustrée dans des œuvres internationales telles que The Last Post pour la BBC. Plus récemment, elle a été sélectionnée pour le prix de la meilleure actrice au Festival du film national de Tanger en 2024 pour son rôle dans Empreinte du Vent de Layla Triqui. Une fois de plus, le film promet de plonger le public dans une expérience immersive inédite.