Elle se nomme Giselle, une très belle princesse, naïve et sensible, chassée, par jalousie, du royaume magique d’Andalasia du cartoonesque, par la terrible sorcière et présumée reine des lieux et se réveille dans le monde réel des humains, tombe amoureuse d’un avocat… A qui offrira-t-elle son premier baiser?
Ces mondes magiques et fantastiques où l’art de la fiction réussit à vous transposer ! Toutes ces histoires du prince charmant et de la dulcinée de son cœur, le premier baiser donné ou reçu, notez bien la différence, y croyez-vous encore !?
Ce fût un temps, où blotti dans les bras des grands-parents, l’on se laissait charmer et bercer par les mélodies des éternelles et euphoriques tournures de «Il était une fois…».
«Enchanted» dans sa version anglaise ou «Il était une fois…», vous fait revivre ces interminables soirées où, enveloppé dans la tiédeur des belles nuits d’été, on donnait libre cours à notre imagination.
Tout y est, beauté, amour et animation. Sans compter les effets spéciaux agréables et surprenants. L’histoire est saupoudrée d’un humour qui n’est jamais cynique, caricatural ou niais.
Disney revient avec la beauté enchanteresse des contes d’antan en mélangeant animation et séquences live. Enchanted démarre par une longue séquence animée en forme d’hommage aux classiques du grand Walt. Kevin Lima, le réalisateur, parsème ainsi les prémices d’un conte ancestral entre Blanche Neige et les sept nains et La belle au bois dormant, avec des personnages, un design et des couleurs qui sont autant de réminiscences d’une animation qui n’est plus.
Un vrai retour au merveilleux mais avec une distanciation ironique. Lima n’est pas là pour dupliquer des chefs-d’œuvre, mais pour confronter un pan de l’Histoire de l’animation avec le cynisme de la réalité contemporaine incarné par la partie new-yorkaise, entièrement live.
Il s’agit d’un plan d’urgence pour restaurer le blason de l’Amour. Les auteurs d’«Il était une fois…» trempent volontairement leur pellicule dans une mare de grandes émotions et de sentiments retrouvés. Dans «Il était une fois», chaque séquence apparaît comme une parenthèse enchantée dans la trame narrative mais surtout comme un précipité de l’émotion dispersée dans les séquences précédentes.
Un amour de conte de fées peut-il survivre dans le monde réel qui manque cruellement de rêve et de magie ?
Et c’est un «oui» convaincu qui détonne à travers la réalisation de Kevin Lima, le réalisateur de Tarzan.
Si jamais, pour la Saint-Valentin, vous cherchez un film avec de la romance et non pas un film quétaine, invitez votre partenaire au royaume de «Il était une fois…»
Au Megarama jusqu’au 5 février 2008
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