Jusqu’au 9 mai 2025, l’Espace Rivages relevant de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger accueille «Maroc, terre de lumière», exposition de l’artiste photographe maroco-belge Jamal Hammami. A travers cette exposition, l’artiste révèle la profondeur de la photographie en noir et blanc par un jeu subtil de contrastes, de lumières et d’ombres.
L’artiste photographe maroco-belge Jamal Hammami revient au Maroc et plus précisément à l’Espace Rivages et expose ses œuvres sous le thème «Maroc, terre de lumière». «Mon objectif est de mettre en avant la splendeur et la beauté visuelle du Maroc, ce pays unique qui se démarque par sa lumière, ses couleurs, son architecture et sa richesse culturelle. «Bladna Kenz», notre pays est un trésor», indique l’artiste à propos du choix du titre de l’exposition. Il faut dire que le jeu d’ombre et de lumière définit sa création. «… Le contraste marqué de mes photographies est en grande partie influencé par l’approche technique d’Ansel Adams, un photographe américain renommé, dont les livres «Zone System» et «The Negative» sont des références.
En noir et blanc, un contraste prononcé (d’ombre et de lumière) peut susciter des émotions intenses, tandis qu’une ombre projetée par une source lumineuse peut enrichir la narration», explique-t-il. Pour l’artiste, le choix entre la photo en noir et blanc et en couleur varie en fonction de plusieurs critères, tels que l’intention artistique, le message à transmettre et l’émotion souhaitée. «Pour ma part, j’ai une préférence pour le noir et blanc, pour créer des ambiances intemporelles et jouer avec les contrastes pour obtenir une belle expression des visages. Pour la couleur, je l’utilise quand elle a une signification identitaire et culturelle, comme le bleu de Chefchaouen et le rouge ocre de Marrakech», dit-il.
A travers son exposition, l’artiste a choisi la photographie de rue. «Mon parcours académique s’est orienté vers la photographie de reportage et le documentaire (Cartier Bresson, André Kertész, Robert Doisneau, Robert Frank et d’autres). La «street photography» me donne une grande liberté artistique, me permettant de capturer des instants authentiques et fugaces de la vie de tous les jours.
Pour capturer ces moments décisifs, il est indispensable d’avoir une grande maîtrise technique de l’appareil photographique, une réaction rapide et une grande capacité d’observation». En effet, l’artiste porte un intérêt pour les portes marocaines. Selon lui, elles constituent «un sujet captivant et riche pour les photographes, offrant de nombreuses opportunités créatives grâce au jeu d’ombres et de lumières, ainsi qu’à leurs textures et couleurs». Pour l’artiste, ces portes occupent une place essentielle dans la photographie urbaine.
A propos de l’artiste
Parcours Né à Casablanca en 1961, Jamal Hammami réside à Bruxelles en Belgique. Il est diplômé en photographie à l’École supérieure des arts de l’image (LE 75), section photographie, en 1988 et à l’École de photographie et de techniques visuelles de la ville de Bruxelles (actuellement Agnès Varda). Il a suivi également des formations d’infographie à l’Institut supérieur Saint-Luc et de cinéma et vidéo à l’Académie de Molenbeek. Son travail et sa pratique s’inscrivent dans la lignée de la photographie de rue, le reportage et le documentaire. Il compte plusieurs expositions individuelles et collectives au Maroc et dans le monde.