Ayant survécu au tremblement de terre de 1960, le cinéma Salam d’Agadir sera transformé en lieu culturel. Ce projet vise à renforcer l’identité culturelle et sociale de la ville.
Le mythique cinéma Salam situé entre le quartier industriel et la rue de Fès à Agadir aura une nouvelle vie culturelle. Il subira bientôt d’importants travaux de réaménagement. Il sera transformé en lieu culturel. En tout cas, la Société de développement local Grand Agadir pour la mobilité et les déplacements urbains a lancé un appel d’offres pour le choix des prestataires pour la réalisation de ce projet pour un montant de plus de plus de 5 millions de dirhams. «Le projet s’inscrit dans le cadre de la dynamisation urbaine et de la valorisation des espaces publics de la ville d’Agadir, il vise l’aménagement du cinéma Salam et de ses alentours.
Ce projet s’inscrit dans une démarche de requalification urbaine et de valorisation du patrimoine culturel visant à améliorer l’attractivité de la ville et faciliter l’accessibilité et le confort des usagers», lit-on dans le document. Et d’indiquer : «L’objectif de ce premier lot est de créer un espace harmonieux et fonctionnel, intégrant des aménagements paysagers, un mobilier urbain adapté, ainsi qu’une mise en lumière favorisant une ambiance conviviale et sécurisée». Selon la même source, ce projet s’adresse à un public varié, incluant les riverains et les visiteurs occasionnels, en vue de renforcer l’identité culturelle et sociale du lieu. En effet, les travaux comprennent les terrassements (déblai et remblai), équipements en éclairage des alentours du bâtiment, aménagements paysagers, traitement de la façade principale et arrière du bâtiment et autres.
Édifice hors du commun, le cinéma Salam se caractérise par une architecture moderne. Bâti en 1946, ce chef-d’œuvre a survécu au tremblement de terre de 1960. D’ailleurs, il a été construit en 1946 par l’architecte Georges Appéré et l’entrepreneur Haj Boubker Fakih Tétouani, il appartenait à l’homme d’affaires Si Yahia Ben Idder. A partir de 1957, on vient de voir des films indiens et américains en technicolor. Le dernier film projeté dans la nuit du séisme était «Godzilla», film de science-fiction américano-japonais, l’histoire d’un énorme chimpanzé qui détruit une ville. Quand la ville s’est mise à trembler, les spectateurs ont bien cru que le monstre en personne était venu détruire Agadir. Seul cinéma de la ville, jusqu’aux années 1980, le cinéma possède la particularité d’être l’un des seuls édifices à avoir résisté au tremblement de terre qui a détruit dans sa quasi-totalité la ville d’Agadir.