Culture

Imane Karouach : «L’Inde m’a toujours fascinée»

© D.R

ALM : A l’âge de 16 ans, vous avez décidé de vous rendre en Inde et de découvrir Bollywood. Qu’est-ce qui a motivé cette envie de tout quitter pour ce pays d’Asie?
Imane Karouach : L’Inde m’a toujours fascinée. Lorsque j’étais encore étudiante, j’adorais regarder des films hindous. C‘était le seul véritable cinéma qui me passionnait. Du coup, je voulais devenir actrice.
Un problème assez particulier a été décisif dans ma carrière. Alors que j’approchais de l’année du Bac, j’ai été recalée. Mes examens ont coïncidé avec une période où je devais effectuer une opération. Ce triste événement m’a complètement démoralisée. C’était décidé, je devais quitter le Maroc, pour aller continuer mes études ailleurs. Mes parents voulaient que j’aille en France ou en Egypte, mais j’ai refusé. J’ai insisté pour aller en Inde.

Une fois arrivée en Inde, avez-vous eu des difficultés d’intégration ?
Lorsque j’ai débarqué en Inde accompagnée de ma tendre mère, j’ai découvert pour la première fois le pays. On devait se renseigner sur les différentes écoles de cinéma qui existaient et il fallait également trouver une bourse pour que je puisse vivre en Inde. La première tentative n’était pas très fructueuse et c’est pour cette raison que je suis retournée au Maroc. Deux ans après, je me suis finalement installée en Inde.

Quelle école avez-vous choisie pour apprendre le cinéma ?
Avant de m’inscrire dans les cours de cinéma, je devais apprendre la langue. C’est ce que j’ai fais pendant un an et demi. En 2003, j’ai intégré la célèbre école « Asha Shandra » qui a formé de grands noms du cinéma indien dont Rishi Kapoor, Akshay Kumar, Jackie Shroff, Sunny Deol et Mansoor Khan pour ne citer qu’eux. Après trois mois de cours accélérés, j’ai eu mon diplôme. J’étais la première de ma promotion.

Quel a été votre premier rôle au cinéma ?
Un an après, le réalisateur Ujjal Chattopadhyaya m’a proposé d’incarner le personnage de « Manisha », la fille du président du Népal dans son film « Escape from Taliban ». Je n’avais pas un rôle très important, mais ce film m’a ouvert plusieurs portes. J’ai par la suite fait partie de l’équipe du film « Topless » réalisé par Nabh Kumar Raju. J’ai interprété le rôle d’un mannequin marocaine. J’ai beaucoup aimé ce personnage. Dans l’une des scènes du film, j’ai même chanté un extrait d’une chanson de Abdelouahab Doukkali.
Après « Escape from Taliban », vous êtes partie en Angleterre. Quel a été le motif de cette visite ?
Après cette première expérience au cinéma, j’avais besoin de changer d’air. J’ai appris qu’il y avait un opéra indien à Londres. J’ai profité de mon séjour de trois mois en Angleterre en 2004 pour visiter cet opéra nommé le Bombay Dreams.

Quels sont vos projets pour faire évoluer votre carrière d’actrice ?
J’essaie d’élargir mon champ. En plus des cours de danse, et de musique, j’ai appris également le management pour pouvoir travailler. Je considère que faire du cinéma c’est comme jouer au loto. Mais cela ne veut pas dire que je vais arrêter d’être active dans le septième art. J’aimerais faire des cours de stylisme pour développer mon métier. Mais mon rêve, c’est de jouer dans un film aux côtés de l’acteur de renom : Shah Ruck khan. 

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