La deuxième édition de Comediablanca vient de s’achever en beauté au complexe Mohammed V. Produit par Tendansia co-fondée par Saad Lahjouji et Myriam Bouyad, cette édition a prouvé encore cette année que l’humour est un formidable vecteur de cohésion et d’innovation culturelle. Avec des spectacles d’exception, cette édition a connu, selon les organisateurs, un succès retentissant qui inscrit Casablanca sur la carte mondiale du rire. «Des milliers de festivaliers enthousiastes ont répondu présent lors des deux soirées, attirés par la programmation audacieuse et la qualité exceptionnelle des spectacles», a fait savoir la même source.
Spectacles pleins d’humour
Cette deuxième édition s’est distinguée par une programmation d’exception au service du rire. Côté scène, la soirée du 29 mai a été portée par Hanane El Fadili, véritable icône de la comédie marocaine. Son dynamisme et ses imitations cultes ont emporté l’adhésion du public, aux côtés d’Oussama Ramzi, Driss & Mehdi, Ayoub Idri, Said & Wadie, Ghita Kitane, Simo Sedraty et Mohammed Fatih, qui ont chacun offert des numéros mémorables. Le 30 mai, Roman Frayssinet a conquis la galerie avec son stand-up surréaliste, suivi par Mimo Lazrak, Meryem Benoua, Oualas, Coco Makmak, Sarah Lélé, Ethan Lallouz et Erick Baert, l’ovni de l’imitation. «Chaque performance a trouvé écho dans un public attentif, sensible à la diversité des styles et à la qualité de l’écriture humoristique», a-t-on expliqué.
Un village immersif célébrant la créativité locale
Au-delà des planches, le Village Comediablanca a offert une expérience exceptionnelle : un Food Court aux saveurs métissées, un Marché des Créateurs mettant en lumière des talents locaux, une chill zone propice aux échanges et une gaming zone «Lmoussem» où se sont tenus des battles d’improvisation spontanée. Ce lieu de vie éphémère a privilégié la rencontre entre public et artistes, prolongeant l’émotion des galas par des instants de partage uniques.
Un décor vivant, chaleureux
Cette édition de Comediablanca a été sublimée par une mise en scène remarquable imaginée par Amir Rouani. Avec finesse et créativité, il a insufflé à chaque instant une atmosphère unique, mêlant jeux de lumière, visuels immersifs et touches esthétiques inspirées du Maroc d’antan. Le résultat : un décor vivant, chaleureux, empreint d’un charme vintage résolument marocain. Une scénographie pensée comme un écrin pour les artistes, où chaque détail rendait hommage à l’identité culturelle locale, tout en offrant une expérience visuelle captivante.
Affluence record
Les organisateurs sont fiers de la réussite de ce festival, dont la programmation a pu répondre à tous les goûts et âges. Il a connu une affluence record et une ambiance enivrante. Les tribunes ont affiché complet dès l’ouverture du festival, avec un total de huit mille deux cents billets vendus, toutes catégories confondues. Du lever au baisser du rideau, le public a vibré au rythme des rires et des ovations, créant une atmosphère conviviale et festive. L’énergie palpable qui émanait du village immersif et des galas a confirmé l’engouement grandissant pour l’humour de qualité à Casablanca. Fort de ce succès, le festival annonce déjà une prochaine édition à l’Olympia, à Paris, première étape d’un déploiement international qui se poursuivra en Afrique. Porté par des partenariats stratégiques, «le projet s’inscrit dans une ambition plus large: celle de créer, à terme, une école dédiée aux arts comiques, afin de faire du Maroc une référence incontournable dans le domaine de l’humour», a-t-on fait savoir, tout en donnant rendez-vous «l’an prochain pour célébrer encore plus haut et plus loin le rire de Casablanca».