Culture

Jack Nicholson en route pour les Oscars

à 65 ans, l’acteur, déjà lauréat de trois Oscars, prête ses traits à Warren Schmidt, 66 ans, petit cadre médiocre d’une société d’assurances, désemparé le jour où il prend sa retraite et cède son bureau à son successeur. Il se retrouve seul, face à la femme qu’il a épousée plus de 40 ans auparavant et dont il ne supporte plus les manies au jour le jour.
C’est le moment qu’elle choisit pour mourir. Confronté à la solitude et au vide d’une vie médiocre, Schmidt plie bagage et décide de traverser le Nebraska pour aller rejoindre sa fille, qui doit se marier. Au fil de ce voyage, sur les petites routes de campagne de l’Amérique profonde, Warren fait des rencontres imprévues et mesure la futilité de son existence. Sa fille n’a plus besoin de lui et il n’apprécie pas son gendre. Livré à lui-même, il doit faire le deuil de sa famille. La bouée de sauvetage imprévue qui va le sortir de sa nostalgie radoteuse et donner un sens à sa vie est la lettre d’une association caritative qui tombe à point nommé. «Pour 73 cents par jour», on lui propose de prendre un enfant par la main, de devenir le parrain de Ndugu, 6 ans, un petit orphelin tanzanien.
Schmidt, qui n’a personne à qui se confier, va commencer à écrire de longues lettres à cet enfant, une correspondance en forme de thérapie qui lui permet de revenir sur son passé et de se sentir enfin utile. Les rôles sont en quelque sorte inversés: le petit Ndugu aidera Warren plus que celui-ci ne l’aidera.
D’abord raide et impassible, puis de plus en plus las et fatigué, Nicholson, les épaules tombantes, l’oeil éteint, offre – avec une économie de moyens qui ne lui est pas coutumière – une savoureuse interprétation d’un homme sans qualité qui, arrivé à un tournant de sa vie, va se remettre en question.
«C’est la performance la moins vaniteuse de ma carrière, il n’y avait pas d’ombre pour me masquer le double menton», déclarait l’acteur lors du Festival de Cannes.

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