Culture

Jalal Chekara : «J’espère qu’on sera présent sur la scène marocaine»

© D.R



ALM : Que représente pour vous Abdessadek Chekara ?
Jalal Chekara : Abdessadek Chekara représente pour moi le père, le maître, le directeur de mon orchestre, et mon oncle. J’ai hérité de lui la musique andalouse, les chansons populaires, son instrument le violon, ses livres, bref, toutes ces choses chères pour lui.

Quelle est votre relation avec le flamenco? Vous inspirez-vous d’autres musiques populaires ?
Dans les compositions de l’orchestre, on intègre la musique populaire du sud du Maroc. Mais, cela nous tente aussi de puiser dans les musiques populaires de toutes les régions du Maroc. J’étais habitué à écouter le flamenco à Tétouan dès que j’étais petit, dans les années 80. Mon oncle  Abdessadek Chekara a commencé à travailler il y a 25 ans avec des artistes flamencos tels qu’ Enrique Morente. Quand il est décédé, j’ai continué à travailler sur cette fusion entre le flamenco et la musique andalouse. Pendant ces dix dernières années, j’ai étroitement collaboré avec de grandes et jeunes figures, notamment une fois de plus Enrique Morente en 2008, Carmen Linares , Segundo Falcón et Arcángel, Angeles Gabaldón ; j’ai également accompagné des artistes tels que El Pele, Esperanza Fernández, etc…

Comment justifiez -vous votre absence sur la scène marocaine ?
Quand Abdessadek Chekara est décédé, notre groupe s’est retrouvé négligé à Tétouan, toutes les portes ont été fermées devant nous. C’est grâce à un groupe espagnol que notre orchestre a continué son travail. Je peux aussi dire que c’est grâce à la deuxième chaîne 2M que les Marocains ont pu découvrir pour la première fois qu’il existe le neveu d’ Abdessadek Chekara, et j’espère qu’on sera présent sur la scène marocaine.

Parlez-nous de vos débuts dans le chant ?
À l’âge de 10 ans, je suis rentré au conservatoire de musique de Tétouann, c’était en 1987. A 17 ans, j’ai rejoint l’orchestre Chekara. Même si j’étais jeune alors, à chaque fois que Abdessadek Chekara n’arrivait pas à travailler, je le remplacais dans les soirées et les spectacles, c’est ainsi que quand il est décédé, j’ai pris sa place.

Quels sont vos projets ?
Actuellement, je travaille avec les jeunes musiciens du flamenco Raúl Cantizano, Alicia Acuña, Vicente Gelo et Angeles Gabaldón dans un défi visant la multi-culturalité et l’enrichissement des deux rives du détroit. Le Maroc et l’Andalousie, l’Andalousie et le Maroc, deux peuples proches et différents, trouvent un espace commun dans ce projet : un forum musical dans lequel le flamenco et la musique andalouse sont susceptibles d’établir un dialogue fluide et surprenant. Je suis aussi en train d’enregistrer un autre CD et j’aurais d’autres tournées dans les prochains mois, à Chicago, New York, Washington, au Canada, entre autres.

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