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Jamaaladeen Tacuma : «Je suis maintenant capable de mieux communiquer avec la musique Gnaoua»

© D.R

Entretien avec Jamaaladeen Tacuma, bassiste américain[box type= »custom » bg= »#eeedeb » radius= »5″]

Rencontré à Essaouira, l’éminent artiste, Jamaaladeen Tacuma, s’exprime sur sa deuxième participation au Festival Gnaoua. Un événement lors duquel il a enflammé vendredi la scène Moulay El Hassan. Il révèle également sa manière de fusionner avec les maâlems Gnaoua ainsi que ses projets. Le tout dans la bonne humeur.

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ALM : Vous venez de prendre part pour la deuxième fois au Festival Gnaoua d’Essaouira. Quelle en serait la différence avec votre première participation ?
Jamaaladeen Tacuma : Pour moi, du point de vue musical, c’est que je suis maintenant capable de mieux communiquer avec la musique Gnaoua. J’ai une connaissance à propos de comment cela fonctionne, de la relation entre les musiciens Gnaoua qui font partie d’une fusion et ceux qui font de la musique Gnaoua, ainsi qu’une compréhension sur comment cela peut marcher. Donc la différence entre mes deux participations, c’est que j’ai appris un peu plus.

Et comment avez-vous travaillé avec les maâlemsGnaoua qui jouent au guembri alors que vous avez une basse ?
Commençons par le son, le guembri a un son comme la basse. Donc il y a une connexion entre les deux. Quand je joue avec un maâlem, je l’écoute pour explorer ce qu’il fait. Et parfois, j’essaie de dupliquer et faire une œuvre plus jolie avec lui, voire améliorer celle-ci. Parfois aussi, je l’écoute pour répéter le son qu’il produit avec mon instrument tout en essayant de faire mieux.

Est-ce possible de faire ces fusions avec d’autres artistesGnaoua de par le monde ?
Il est vrai que la musique Gnaoua est au Maroc mais les artistes qui font cet art voyagent de par le monde pour la propager. On peut trouver des musiciens qui ne sont pas vraiment au top, mais ils jouent leur instrument et ils sont sincères à l’égard de celui-ci. Par exemple, l’artiste Samir Langus à New York devient sérieux bien qu’il ne soit pas maâlem. Et c’est un début. D’autant plus que la musique est un langage et nous communiquons. Donc c’est très facile d’être ensemble où que ce soit même en Chine.

Qu’en est-il de la chorégraphie ? Pourriez-vous nous dire ce que vous en savez ?
La danse c’est quelque chose que je n’ai pas encore exploré pour l’heure. Je fais cela avec la musique en premier. Mais quand je vois la danse, elle me rappelle James Brown, Kool and the gang, les noirs d’Amérique en train de danser. Donc il y a une relation entre tout cela. Evidemment, la danse Gnaoua a un sens, ce n’est pas juste une agitation. Je suis sûr qu’il y a une éducation à propos d’elle. Ce sera peut-être parmi les choses que j’apprendrai par la suite.

Quels sont vos projets ?
Je dois revenir aux Etats-Unis, j’y ai d’autres projets. J’étais ici en train d’enregistrer des sons d’instruments marocains traditionnels comme le rebab et le bendir. Ce serait intéressant pour moi de prendre ce matériel et travailler au studio et en ressortir un concept et un mix pour en faire une présentation.

Un dernier mot ?
Je pense à la danse. Je crois que je commencerai à la comprendre. J’ai joué avec des maâlems mais je ne leur ai jamais demandé sur la chorégraphie. J’espère la prochaine fois en parler avec eux à mon retour à Essaouira.

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