Il ne me reste que la mort
L’impact d’une chanson,
Des villes qui se perpétuent sans remous,
Près de la fin un visage tend au lointain ses nuages,
Que s’ouvre l’arc au passage de l’étendard
Derrière un ciel
Qui s’esquive,
Derrière des barreaux
De paroles, lentement voguent les interrogations
issues des inquiétudes,
Ici
Sèchera le commencement pour que j’assiste au
face-à-face de la nuit avec la mer,
Qui va effriter les miettes de ce que refuge à mon oeil
les poussières de la vie ?
Je vais célébrer les funérailles de la rose de l’écriture
pour reconstruire mes décombres :
Il y a le chagrin inavoué
Il y a la rue qui sort subrepticement de la soirée
rembrunie
Il y a la mort qui oublie au seuil du commencement la
couleur de ses mains
Ici
S’arrête le vent pour prendre les débris du geste
Tandis que je disperse mon visage aux quatre coins
des trottoirs
Ainsi
Je ne conterai plus les histoires qui me tiennent chaud
à l’ombre des murailles
Et il ne me reste que la mort.
• Jamal El Mossaoui,
traduit de l’arabe par A.D.