Culture

Jazzablanca: Une fusion musicale inédite enchante les soirées Casablancaises

© D.R

L’édition 2025 du Jazzablanca prouve le rôle de la musique en tant que vecteur de diversité et de dialogue interculturel.

Le Festival Jazzablanca continue de faire vibrer les mélomanes. Ce rendez-vous artistique s’érige au fil des ans en tant que scène de diversité culturelle. La fusion musicale et les dialogues interculturels sont célébrés tout au long de cette semaine, offrant au public une expérience unique où les genres se métissent. Le festival se distingue en effet par sa programmation qui reflète la pluralité des influences musicales. Chaque concert est un voyage à travers les rythmes du monde. Les scènes se transforment ainsi en véritables carrefours culturels où le jazz, l’afrobeat, le blues, la musique traditionnelle ou encore les nouvelles vagues électroniques se rencontrent pour offrir au public une palette sonore toujours plus riche et diversifiée. Après un week-end d’ouverture haut en couleur, durant lequel se sont reproduits des grands noms de la scène musicale, à l’instar de Seal, Kool & The Gang, Seu Jorge, Black Eyed Peas et Salif Keïta, le public a savouré en ce début de semaine un plateau musical d’exception.

Le concert donné mardi par Waaju, groupe des créateurs de beats psychédéliques londoniens, et l’artiste gnaoui Majid Bekkas incarne parfaitement la vocation de Jazzablanca, un véritable manifeste de l’importance de la musique pour tisser des liens entre les peuples et explorer de nouvelles frontières, tant géographiques que stylistiques. Les deux artistes ont présenté devant un large public une fusion Jazz-Gnaoua. Le groupe londonien Waaju, qui signifie «inciter, inspirer ou influencer à agir» en bambara, est connu pour son mélange unique de polyrythmies latines, de blues psychédélique malien et d’arrangements de jazz britannique. Leur musique est décrite comme un voyage à travers différentes cultures, avec une forte influence de la musique ouest-africaine, notamment celle du Mali. Majid Bekkas est considéré comme l’une des figures majeures de la musique africaine aujourd’hui. Ses enregistrements ont été essentiels dans la renaissance de la musique Gnawa au cours des dernières décennies.

Pour sa première collaboration avec ce groupe britannique, Majid s’intègre aisément à la chimie vibrante de Waaju. Cette collaboration s’illustre à travers leur album «Alouane» où ils présentent un disque léger avec des nuances harmoniques et une sensibilité dynamique. «Alouane» constitue une puissante contribution au genre fusion Gnawa. C’est l’un des albums les plus remarqués parmi ceux sortis au Royaume-Uni en 2024. Le public a également assisté au concert de Ezra Collective, un groupe qui s’impose comme l’un des groupes les plus éclectiques du Royaume-Uni depuis sa formation en 2012, à l’image du bouillonnement culturel londonien dont il est issu. Avec Dance, No One’s Watching, leur troisième album sorti en 2024, le collectif célèbre la liberté du mouvement et la puissance fédératrice de la musique. Un hommage vibrant aux espaces où l’on danse sans retenue, porté par des sonorités organiques et une créativité sans limite.

Il est à noter que pour sa 18ème édition, Jazzablanca arbore une scénographie renouvelée et des aménagements pensés pour conjuguer confort et immersion. Les espaces ont été élargis et embellis, avec des zones de détente, activations créatives et stands de restauration variés qui transforment Anfa Park en un véritable lieu de vie où la musique devient un art de partage. De même, le festival a repensé la scène publique en privilégiant la proximité et la découverte. Le festival offre, ainsi, une expérience musicale différente dans un cadre végétal et central, au coucher du soleil. Au programme : quatre soirs, quatre talents, et quatre regards sur la scène musicale marocaine contemporaine.

Entre desert blues, gnaoua, jazz et soul, la scène «Nouveau Souffle» accueille des propositions singulières, portées par des artistes qui renouvellent les esthétiques et les récits musicaux du pays : Daraa Tribes, Mehdi Qamoum, Anas Chlih Quintet et Soukaina Fahsi. La 18ème édition investit également les artères emblématiques de Casablanca. La ville vibrera aux sons de la Nouvelle-Orléans, avec une fanfare itinérante menée par le tromboniste et chanteur américain Glen David Andrews. La formation déambulera le jeudi 10, le vendredi 11 et samedi 12 juillet, entre la Corniche d’El Hank, le centre-ville et Ain Diab, pour animer Casablanca au rythme du jazz, du funk et du gospel.

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