L’Association des rencontres méditerranéenne Cinéma droits de l’Homme (ARMCDH) organise dans le cadre des Jeudis cinéma droits humains, la projection virtuelle de la version restaurée du film « De quelques événements sans signification » du réalisateur Moustafa Derkaoui et ce du 27 mai au 3 juin 2021.
Sorti en 1974, ce film est une œuvre avant-gardiste engagée et libre. Elle questionne le rôle du cinéma et les artistes à une période d’oppression politique. On y voit une équipe de cinéastes en quête d’un thème à traiter qui interroge des jeunes casablancais sur leurs attentes et leurs rapports au cinéma marocain. Le film connaît la participation de toute une génération d’artistes, de poètes et de musiciens. On y trouve Mostapha Nissaboury, Jil Jilala, Mohamed Zefzaf, Farid Belkahia, Hamid Zoughi, Mohamed Derham et autres. «Casablanca, 1973: un réalisateur prépare un tournage, mais désireux de prendre en charge le cinéma de son pays, parcourt les rues de la ville, interrogess les passants sur ce que pourrait et devrait être le cinéma marocain. Les réponses fusent, contradictoires, à l’image des personnes interrogées. Les membres de l’équipe de tournage discutent : ils s’efforcent de construire la théorie d’un cinéma national indépendant, entre expérimentation formelle et représentation sociale, exemples cosmopolites et rejet de l’écrasant regard français. Mais au cours de leurs repérages surgit un jeune homme qui les fascine, et dont le destin se nouera alors même qu’ils regardent ailleurs», lit-on dans le synopsis du film.