Le journalisme est un métier qui est irrigué par des exigences morales, a affirmé, vendredi 22 octobre, à Rabat, Khalil Hachimi Idrissi, président de la Fédération Marocaine des Editeurs de Journaux (FMEJ).
Donnant la leçon inaugurale à l’Institut supérieur de l’information et de la communication (ISIC) tenue sous le thème «Le journalisme, profession de foi», le président de la FMEJ a avancé, dans ce sens, que le journaliste devrait revenir à «une pratique naturelle de sa profession et non à la substitution à d’autres acteurs de la société et contribuer à la construction de l’opinion publique». Insistant sur la nécessité d’un cadre déontologique en l’exercice de la profession, M. Hachimi Idrissi, qui est également directeur de publication du quotidien «Aujourd’hui Le Maroc», a souligné que le journalisme doit être exercé avec «une réelle volonté parce que l’on s’expose à plusieurs dérapages». Lors de cette rencontre, animée par le directeur des études de l’ISIC, Abderahim Sami, le président de la FMEJ a axé son intervention sur l’expérience de l’auteur français Albert Camus dans ce domaine. Le journaliste doit être un vecteur d’information, a-t-il souligné, faisant remarquer qu’il doit maîtriser le métier et avant tout avoir un socle déontologique qui confère une légitimité sociale. M. Hachimi Idrissi a estimé que le fait de «s’adresser à un large public est une responsabilité» notant qu’il faut tenir compte des opinions et les restituer dans un cadre purement informatif. Tout en étant le plus beau métier du monde, a-t-il martelé, «on ne peut éviter de se faire des ennemis». Le président de la FMEJ a indiqué que la critique, en journalisme, est souhaitable mais il faut proposer des solutions. Mettant en garde les jeunes journalistes contre toutes dérives vers des écritures littéraires, il a souligné qu’il n’était plus possible d’imaginer une presse sur papier uniquement précisant que les performances de lectures sur le Net sont largement plus importantes.