ALM : Comment avez-vous accueilli l’idée de participer en tant que directeur artistique au Caftan 2009 ?
Kamel Ouali : J’avais déjà entendu parler de ce défilé. Et quand les organisateurs, en l’occurrence l’agence LTB, sont venus me voir à Paris pour me proposer le projet Caftan 2009, j’ai demandé à voir ce qui avait été fait les années précédentes et notamment l’édition 2008 que j’ai trouvée très bien. Je trouve que le caftan est complètement représentatif de la culture marocaine, une culture très riche. Il est très intéressant pour moi d’essayer de m’investir dans cette expérience que je ne connaissais pas vraiment. Le caftan m’a toujours attiré. Je trouve cela très beau. J’en ai d’ailleurs mis deux dans la comédie musicale dans laquelle je travaille actuellement «Cléopâtre». Je trouve que c’est chargé d’histoire. Ce qui m’a beaucoup plu, c’est cette vraie authenticité et modernité qu’on retrouve dans le travail des participants à Caftan 2009 notamment ceux qu’on a commencé à sélectionner cette année. Puis aussi ce qui m’a intéressé le plus dans Caftan 2009, c’est le degré d’implication et de professionnalisme des organisateurs. Ils avaient un vrai discours par rapport à ce défilé. Un mois plus tard, je suis venu avec mes équipes de décoration, de créateurs de lumière… pour visiter les lieux et puis après, rencontrer les participants.
Quel sera votre apport à cet événement ?
Ce que je vais apporter, c’est mon savoir-faire et puis j’ai une grande envie de faire cette expérience et de vraiment m’amuser à réaliser quelque chose de très différent. Je le prend scomme un défi. Quand j’ai rencontré les organisateurs, ils m’ont dit que j’ai carte blanche pour leur proposer quelque chose qui va bousculer un peu ce Caftan 2009. Et cela m’a beaucoup séduit. Ce n’est pas ma première expérience dans le monde de la mode. Cela fait une dizaine d’années que je travaille avec des créateurs de mode. J’ai mis en scène des défilés à chaque fois différents l’un de l’autre, notamment Tom Ford pour Yves Saint Laurent, Ralf Lauren, Cacharel, Diesel, à Milan avec Roberto Cavalli et autres. Si on a fait appel à moi c’est pour avoir un sceau différent du sceau traditionnel du défilé que l’on connaît tous, celui où les filles passent les une après les autres.
Le grand public vous connaît comme le professeur de la danse de la star Academy. Que vous a apporté cette expérience ?
On est venu me chercher pour faire la Star Académie, parce que justement je travaillais dans le domaine de la mode et que j’étais surtout le seul chorégraphe français qui avait travaillé avec plein d’artistes internationaux, entre autres Maria Carey, Tom Jones… mais aussi avec des artistes français. J’avais aussi fait «Les dix commandements», la comédie musicale qui avait aussi eu du succès. A la Star Academy, ils cherchaient un chorégraphe qui avait de l’expérience. Ainsi dans le domaine professionnel, j’étais déjà connu, mais pas du grand public. Star Academy m’a apporté cette reconnaissance du public et de pouvoir monter de très grands projets, juste avec mon nom, par exemple les comédies musicales «Cléopâtre», «Le roi soleil», etc.
Treizième édition de Caftan
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