Culture

Khansa Batma : une artiste énergique

© D.R

La scène artistique nationale s’enrichit de nouveaux noms qui font leur entrée que ce soit au théâtre, au cinéma, ou la musique. Khansa, fait partie des nouveaux visages et des nouvelles voix marocaines. Cette artiste qui a hérité la musique de son père le défunt Si Mohamed Batma, du groupe Lemchaheb porte multiples casquettes. Elle est musicienne, mannequin et plus récemment comédienne. Elle a pendant longtemps figuré sur les « unes » de certains magazines féminins marocains. Mais ce n’est pas pour autant, que Khansa fera du mannequinât sa carrière. En fait, cette artiste a touché à plusieurs domaines.
Actuellement elle joue le rôle d’une serveuse dans le film français qui est en tournage à Marrakech « l’Anniversaire » de Diane Kurris. Elle donne la réplique à ses maîtres. Mais avant cela, Khansa est surtout connue pour être  musicienne. Un art qu’elle a hérité de son père, et qu’elle se donne comme mission de perpétuer. « J’ai grandi dans un milieu artistique où la musique fait partie du quotidien, donc forcément que j’ai été influencée par cette atmosphère » déclare Khansa. Après son bac en arts plastiques, Khansa fera un parcours classique, à savoir, une faculté de lettres pour ses études supérieures. Mais elle ne poursuivra guère ses études, puisque Khansa est du genre impatiente voire même indécise. «Je m’ennuie très rapidement et j’ai senti que je devais passer à autre chose » souligne cette artiste. Elle avait au fond d’elle l’envie de faire de la musique sa carrière.
Khansa compose des reprises avec sa guitare des plus grands chanteurs marocains et y apporte sa touche personnelle en les occidentalisant. Consciente du poids de l’héritage musical, et vivement attirée par la musique, Khansa ne pourra pas concilier entre sa passion et ses études. « Je suis quelqu’un qui se donne entièrement, je n’aime pas faire les choses à moitié et à un certain moment j’étais obligée d’abandonner mes études ». C’est ainsi que cette jeune artiste de 26 ans chantera de toutes ses cordes sa passion qu’est, justement la musique. En 1999 vient le déclic que Khansa attendait impatiemment. Un déclic qui lui permettra de concrétiser cette ardeur musicale. Cette même année, elle fera la connaissance d’un producteur qui découvrira pour la première fois ses créations.
«J’ai rencontré mon premier producteur, je lui est présenté mon frère lui, même musicien, et il nous a pris tous les deux ». A partir de cette date, elle commencera à travailler sans relâche sur son album « Melitek». Un album qui sortira en 2001 et qui propulsera Khansa sur la scène musicale.
« Cet essai a bien marché, et m’a permise de découvrir ma véritable vocation, j’ai compris que c’était vraiment ce que je désirais réellement ». Mais parallèlement à cela, Khansa, explore d’autres domaines artistiques, mannequinât, cinéma et même la photographie ne sera pas épargnée.
Khansa explique cette situation par le manque de véritable marché musical. « Dans tous  les pays comme le Maroc où il n’existe pas un vrai marché musical, l’artiste est contraint à se pencher vers d’autres domaines » déclare Khansa. Et d’ajouter :
« l’art c’est de l’énergie qu’il faut évacuer, et à défaut de l’évacuer totalement dans la musique, on choisit un autre secteur ».
Khansa semble s’intéresser à tous les domaines artistiques. L’importance pour elle, c’est de pouvoir évacuer cette énergie, qui doit être canalisée dans un domaine ou un autre. C’est de cette manière que Khansa, fera du cinéma, de la télévision, et des défilés de mode pour de grandes maisons comme Cacharel. Au cinéma, elle jouera pour une première participation, dans le fil, les années d’exil de Nabil Lahlou. La télévision, Khansa, paraîtra dans l’émission Entract qui était présentée par l’animatrice Nadia Larguet.
Mais malgré ces multiples tentatives, Khansa avoue se retrouver beaucoup mieux dans la musique. Son vif désir est de se donner entièrement dans cet art qu’elle a dans le sang. « Mon but est de venir une grande artiste ». Entre-temps Khansa affûte ses armes dans d’autres domaines parallèles, en vue de canaliser son dynamisme. Actuellement elle travaille sur un long métrage du chorégraphe et réalisateur marocain Abdellah Zinoun. Un projet sur lequel Khansa compte beaucoup et la rend optimiste.  « J’aurais le premier rôle féminin ». 

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