La Belgique honorée à Cannes

Et de deux pour les frères Dardenne. Ces réalisateurs qui ont réalisé en duo leur film «L’enfant» viennent d’être primé Cannes. Ils ont remporté la prestigieuse palme d’or, et pour la deuxième fois. Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne avaient été récompensés du même prix en 1999 pour leur film «Rosetta». Aujourd’hui, ils ont été une nouvelle fois primés à cette 58ème édition qui s’est déroulée du 11 au 22 mai. Après quelques minutes de suspense, le président du Jury a annoncé le nom des deux réalisateurs les frères Dardenne. Ils sont les grands gagnants de cette édition du Festival de Cannes. À la grande surprise des festivaliers. En effet, la plupart des fidèles observateurs de ce rendez-vous cinématographique ne s’y attendaient pas. À l’approche de la date du Palmarès les regards étaient fixés sur «Last Days», «Mandalay» ou encore «Broken flowers». Ces films faisaient en effet partie des favoris des festivaliers. Mais finalement aucun de ces longs-métrages  n’ont obtenu la Palme d’or. Ceci a pour le moins provoqué la surprise dans les milieux du cinéma. Un grand nombre de réalisateurs ont également étaient pris de court par cette nouvelle. Personne ne s’y attendait. Tout au long de la durée du festival, il n’y a pas eu de véritables échos sur « L’enfant ». Un film qui raconte les conséquences de l’arrivée d’un bébé dans la vie d’un jeune homme délinquant. Il l’accueillera avec indifférence, mais par la suite, il apprendra à l’aimer.
L’autre grand vainqueur du 58e Festival est l’Américain Tommy Lee Jones, distingué à la fois pour son rôle d’acteur et pour le scénario de son premier film en tant que réalisateur, « Trois enterrements ». Le réalisateur américain Jim Jarmusch, révélé à Cannes en 1984 mais jamais "palmé", a encore échoué à décrocher la récompense suprême, mais il obtient le Grand prix du Festival pour son automnal Broken Flowers (Fleurs brisées). Il s’est dit "sans voix" mais n’a guère caché une certaine déception en épinglant "cet étrange jury". L’actrice israélienne Hanna Laslo a obtenu quant à elle  le Prix d’interprétation féminine pour son rôle de femme de tête dans le film de son compatriote Amos Gitaï. Hanna Laslo a dédié son prix à sa mère "victime de l’holocauste à Auschwitz", à toutes les victimes de l’holocauste, aux Palestiniens et elle a appelé à un dialogue pour résoudre le conflit israélo-palestinien. «Caché» de Michael Haneke, donné favori par les festivaliers, repart de son côté avec le Prix de la mise en scène. Last Days de Gus Van Sant, Manderlay de Lars von Trier et A history of violence de David Cronenberg repartent bredouilles.  En somme, la 58ème édition, en a surpris plus d’un. Les vainqueurs ne sont pas toujours ceux que l’on croit. « L’enfant » des frères Dardenne est venu renforcer cette thèse.