La chanteuse tunisienne Zikra tuée par son mari

Aymane Al-Swidi a utilisé une mitraillette pour tirer sur Zikra, âgée de 42 ans, pendant une de leurs disputes, provoquant sa mort sur le coup, a indiqué la police, citant deux employés de maison du couple, sans préciser la raison de la dispute. Le corps de la chanteuse a été atteint par une quinzaine de balles à la poitrine et à la tête, a précisé la police qui avait auparavant indiqué que Zikra avait été atteinte de quatre balles. Swidi a également tué Khadiga Salaheddine, chargée de gérer les affaires de son épouse, ainsi qu’Amr Hassane Sabri, le gérant de ses propres affaires et mari de Khadiga Salaheddine, qui se trouvaient dans l’appartement du couple, situé dans le quartier chic de Zamalek (centre du Caire), au moment de la dispute. L’homme s’est ensuite donné la mort, a-t-on indiqué de même source. Selon des proches du couple, la raison de la dispute pourrait être la volonté de Swidi de s’installer de manière permanente avec son épouse contre la volonté de Zikra. Selon la même source, Zikra a contracté avec Swidi, il y a quelques années, un « mariage orfi » (union non officialisée), mais le mari avait obtenu par une décision de justice il y a deux semaines l’officialisation de leur mariage. Mais la femme de ménage du couple, interrogée par la police, a affirmé que Swidi soupçonnait son épouse d’entretenir une relation adultère avec Sabri et que de nombreuses querelles avaient par le passé éclaté entre eux à ce sujet. La police a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de l’incident meurtrier. Zikra, célèbre en particulier dans le monde arabe, était installée en Egypte depuis plusieurs années. Elle avait fait parler d’elle en début d’année, lorsqu’elle avait comparé les difficultés rencontrées dans sa carrière aux souffrances du prophète de l’islam Mahomet, s’attirant un appel à sa condamnation à mort pour apostasie par un célèbre juge religieux saoudien.