Le procès que mène le président libyen Mouammar Kadhafi contre trois quotidiens nationaux, à savoir «Al Jarida Al Oula», «Al Ahdat Al Maghribia» et «Al Massae», constitue une menace pour la liberté d’expression sur le plan national, selon la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ). Dans un communiqué de presse, la FMEJ qui suit avec beaucoup d’intérêt le déroulement de cette affaire, regrette le soutien du gouvernement marocain à la position libyenne. Ainsi, la Fédération refuse fermement «toute intervention étrangère qui nuira à l’exercice de la profession». La FMEJ, présidée par Khalil Hachimi Idrissi, condamne les revendications «surréalistes» formulées par la défense du Colonel Mouammar Kadhafi. Le communiqué de la FMEJ estime que le montant des dommages et intérêts réclamé par dirigeant libyen constitue un moyen pour mettre fin à la publication des trois journaux en question. Mouammar Kadhafi a réclamé à ces trois quotidiens marocains des dommages et intérêts de 90 millions de dirhams pour «atteinte à la dignité d’un chef d’Etat». Le Bureau libyen de la fraternité arabe a porté plainte contre les trois quotidiens après la parution d’articles incriminés dans «Al Jarida Al Oula» (N° 156, daté du 18 novembre 2008), «Al Ahdat Al Maghribiya» (N°3461, du 30 juillet 2008) et «Al Massae» (N°724, du 19 janvier 2009). C’est ainsi que la FMEJ s’engage à prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre la liberté, l’indépendance et la dignité de la presse marocaine.
Les plaintes ont été déposées contre Ali Anouzla, directeur d’«Al Jarida Al Aoula», Mohamed Brini et Mokhtar Laghzioui, directeur et journaliste d’Al «Ahdhat Al Maghribia», ainsi que Rachid Nini et Youssef Meskine, directeur et journaliste d’«Al Massae».
La justice devrait rendre son verdict, aujourd’hui lundi 29 juin, dans cette affaire. La Chambre correctionnelle près le tribunal de première instance d’Aïn Sebaâ, à Casablanca, a reporté à plusieurs reprises, le procès intenté par le Bureau de la fraternité arabe, relevant de l’ambassade de Libye à Rabat, à ces quotidiens pour «atteinte de manière publique à la personne et à la dignité d’un chef d’Etat».
Le SNPM préoccupé par le procès
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