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La fondation Société Générale Maroc inaugure «Rihla-Voyage»

© D.R

Elle présente un parcours qui mêle arts visuels, artisanat, peinture, sculpture, photographie…

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Les amateurs de l’art découvriront une scénographie pédagogique de Rim Laâbi et M’hammed El Kehal, envisagée comme le lieu d’une utopie réalisée et la visite comme un art de la découverte, du voyage.

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Fidèle à son engagement en faveur de la culture et des arts, la fondation Société Générale Maroc inaugure «Rihla-Voyage». C’est une nouvelle exposition autour du cosmopolitisme qui interroge sur les réalités auxquelles renvoie la notion de frontière. «Cette exposition s’inscrit dans un contexte contemporain où le développement technique de l’information, les interconnexions favorisent la mobilité (migration, exil, diaspora). Elle interroge sur la signification des frontières, à une époque où ces dernières suscitent controverses, inquiétudes et espoirs», expliquent les organisateurs à propos du choix de cette thématique.

Une scénographie unique en son genre

L’exposition Rihla-Voyage dont le commissariat est assuré par Rim Laâbi, artiste plasticienne, théoricienne de l’art, donne à voir un parcours réunissant arts visuels, artisanat, peinture, sculpture, photographie, art vidéo et cinéma. En effet, les amateurs de l’art découvriront une scénographie pédagogique de Rim Laâbi et M’hammed El Kehal, envisagée comme le lieu d’une utopie réalisée et la visite comme un art de la découverte, du voyage. La porte n’est pas un mur, mais un seuil ouvert sur le monde. «L’idée est de suggérer le voyage à travers un parcours constitué d’une multitude de portes et de lignes sinueuses en forme de vagues ou de dunes prolongeant les cimaises au sol, traçant des marges de flux et reflux à longer pour des franchissements». Quant aux couleurs des espaces, le dégradé ocre et le camaïeu bleuté suscitent désert, ciel et mer, pour une sensation plus ou moins chaude et froide sur les routes du voyage. Des couleurs et une écriture de la lumière pour laisser place à la fois à l’émotion et à la réflexion.

Trois étapes, de seuil en seuil

Le parcours de l’exposition est composé de trois parties: «Ibn Battouta, Prince des voyageurs», «Brûle la mer», et «Regarde-moi». L’ensemble scandé par plusieurs séquences thématiques. La première partie de l’exposition ouvre sur la Rihla d’antan du prince des voyageurs tangérois, Abu Abdallah Muhammad Ibn Abdallah al-Lawati at-Tanji Ibn Battouta, le premier «touriste» profondément cosmopolite, traversant le globe, de l’Afrique, en passant par l’Andalousie, jusqu’à l’Asie. La deuxième, à travers des œuvres visuelles et sonores, donne à sentir l’élan d’un départ, hanté par le rêve comme un appel, et la violence d’un accueil refusé : la traversée bouleversante de ceux que l’on nomme réfugiés, clandestins, migrants, et qui entre eux, s’appellent plus noblement voyageurs…  Enfin, la dernière partie propose une réflexion sur le rapport aux autres et à soi «à travers la transversalité des arts et des pratiques, interrogeant et déconstruisant les clichés, afin de réhabiliter l’image de cet autre qui dérange». Une fois de plus, l’exposition Rihla-Voyage se veut une invitation au voyage, à la fois éthique et esthétique, déterminant de l’art moderne marocain et de son dialogue interculturel pour le mieux vivre-ensemble dans la diversité, le dialogue, le respect des différences et l’originalité, valeurs chères à Société Générale. L’exposition est ouverte au public à compter du 14 janvier 2019, à l’Espace d’art Société Générale à Casablanca.

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