Culture

La mairie de Paris réfléchit à un retour des tours

La réflexion qui s’amorce, précise Jean-Pierre Caffet, adjoint (PS) à l’Urbanisme, porte sur des bureaux plutôt que des logements, elle ne concernera pas le coeur de la ville, ni une « forêt » de bâtiments. « Il n’y aura pas de Défense au centre de Paris », assure M. Caffet. A l’idée de densifier là où il y a déjà des tours, lancée par l’architecte Dominique Perrault, père de la Grande Bibliothèque, l’adjoint préfère celle « d’acupuncture » développée par Jean Nouvel (Institut du Monde Arabe): une aiguille bienfaisante dans un endroit choisi. Ce qui exclut les Halles (contrairement aux rêves d’architectes qui planchent sur leur rénovation), « le tissu haussmannien ou le tissu faubourien ». Faut-il pour autant « écarter toute diversité, toute modification du paysage urbain? », demande l’adjoint. L’essentiel n’est d’ailleurs pas à ses yeux « le dogme » du nombre d’étages, mais « le où, le pourquoi, le comment ». Alors que Londres, Vienne, Barcelone ont commencé ou recommencé depuis quinze ans à bâtir vers le ciel -sans parler de Shanghaï ou Hong Kong- Paris s’en tient à ses prescriptions de 1977, définissant trois hauteurs sur trois zones allant de 25 mètres (huit étages environ) au centre à 37 mètres. Une modération voulue par Valéry Giscard d’Estaing, qui, à contre-pied de la politique urbaine gaulliste « expansionniste », promettait, en 1974, d’empêcher la « prolifération des tours », rappelle l’historien de Paris Bernard Marchand. Cette pause a succédé à des années de développement qui ont fait émerger des quartiers aujourd’hui décriés: les Olympiades (XIIIe) ou le Front de Seine (XVe). Lancé en 1967, achevé en 1990, ce programme de 16 tours de 32 étages sur dalle est devenu, pour nombre de Parisiens, au même titre que la tour Montparnasse, emblématique d’un urbanisme agressif. Quant à la construction de nouvelles tours à Paris, il incline pour une approche pragmatique: un projet que prépareraient des équipes pluridisciplinaires. Où? « Aux portes de Paris, par exemple, ou entre Boulevards des Maréchaux et périphérique ». Avec une ambition esthétique, une maîtrise par la Ville, une bonne desserte par les transports en commun.

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