Le canal anal ou anus joue un rôle important dans la continence (le fait de retenir les gaz ou les matières foecales) grâce aux sphincters musculaires. Entre le muscle et la couche superficielle des veines, se trouvent dans la sous-muqueuse des veines hémorroïdaires. Les hémorroïdes sont des dilatations importantes de ces veines. Il existe des hémorroïdes externes que le patient peut sentir et des hémorroïdes internes que seul votre médecin peut voir grâce à un appareil (anuscope).
Comment se manifeste cette maladie ?
Elle peut provoquer des douleurs anales. Mais ce signe est nuancé car peut traduire une complication (thrombose hémorroïdaire :un caillot de sang vient grossir une veine hémorroïdaire et avec l’inflammation fait très mal). La douleur peut avoir une autre signification : abcès anal ou fissure anale.
Un autre signe, la sensation d’une boule dans l’anus qui peut apparaître après l’effort de poussée abdominale au moment des selles ou être permanente.
Autre signe, c’est l’émission de sang par l’anus (rectorragies). Ce saignement est habituellement peu important. Il peut suivre ou accompagner les selles. Mais attention car une autre raison que de simples hémorroïdes peut être en cause et votre médecin peut indiquer un examen spécial la colonoscopie.
Qu’est-ce qui provoque ou au moins favorise les hémorroïdes ?
Le manque d’exercice physique, les aliments épicés piquants, l’alcool, le tabac, certains médicaments antidépresseurs, les troubles du transit intestinal, diarrhée ou constipation…
Parmi d’autres facteurs de risque d’avoir la maladie, on peut retenir également l’excès de poids. La prévention consiste en une éducation ou rééducation intestinale qui consiste à aller à la selle chaque jour au même moment pour une bonne habitude de défécation et ne pas négliger d’aller à la selle si le besoin se fait sentir car les selles sur digérées durcissent et deviennent sèches. Il ne faut par ailleurs pas abuser des médicaments laxatifs. L’alimentation doit être riche en fibres végétales. Les fruits frais, les crudités, les légumes cuits, les céréales et les pains de grains entiers sont d’excellentes sources de fibres. Il faut boire beaucoup et éliminer les irritants alimentaires : café (même décaféiné), alcool, piment, moutarde et épices fortes. Le traitement en dehors de ces règles d’hygiène et de diététique consiste à traiter la douleur et la constipation par des laxatifs doux. Votre médecin saura indiquer le meilleur traitement possible et le choix dépend évidemment du degré d’évolution de la maladie et consistera en traitement médical ou chirurgical. Ce traitement chirurgical s’adresse aux hémorroïdes compliquées.