Culture

La presse, un secteur vital et stratégique

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La Fédération marocaine des éditeurs de presse (FEMEP) a rendu public un communiqué à l’issue de son assemblée ordinaire, tenue vendredi 16 avril à Casablanca, au cours de laquelle elle a abordé les problèmes d’actualité qui touchent la profession et l’environnement médiatique national.
Concernant la presse écrite, la FEMEP a pris acte à la fois de ses insuffisances et de ses besoins. “Ce secteur est minée par la crise due au renchérissements des facteurs de production, à la pression fiscale et l’absence de la transparence qui caractérisent le marché de la publicité“, lit-on dans le communiqué qui fait état toutefois de la détermination des “éditeurs marocains de poursuivre leur mission de consolidation du pluralisme et de défense du droit à l’information“.
Les membres de la FEMEP se sont par ailleurs pleinement inscrits dans le cadre du projet de contrat-programme avec les pouvoirs publics marocains, proposé par ces derniers. Un projet qui doit, selon les intéressés, ne doit pas se limiter à la dimension de la subvention directe de la presse. “
L’idée d’un contrat-programme participe d’une approche participative visant le soutien des entreprises de presse sérieuses et professionnelles (…) et ceci ne saurait en aucun cas attenter à leur indépendance ou à leur liberté mais les aider à se mettre à niveau comme les autres secteurs de l’économie nationale. La Femep a également appelé à la création d’un observatoire de contrôle de la diffusion des journaux “de telle sorte que les annonces publicitaires soient délivrées sur la base de critères de la transparence et de l’objectivité et non du clientélisme et du népotisme“.
Les éditeurs marocains ont salué les changements introduits dans le code de la presse, notamment “la suppression du code 73 qui donnait au chef de l’exécutif le pouvoir d’interdire un journal sans recours à la justice“. Cependant, les modifications apportées “ ne se sont pas hissées à la hauteur des attentes des éditeurs de presse puisque l’emprisonnement des journalistes reste encore comme une épée de Damoclès sur la tête des directeurs de publication“.
La FEMEP a condamné l’atteinte récente par voie de presse à “l’honneur d’un homme public en totale contradiction avec la règles déontologiques de la profession“. Il s’agit de l’affaire Fatahallah Oulalou qui s’estime avoir été diffamé en des termes très sales par l’hebdomadaire «Al Akhabr Al Ousboue» dont le directeur de publication a été déféré devant la justice. “La Fédération des éditeurs de presse est décidée à relever le défi de la moralisation du métier et poussera avec force dans le sens de création d’une commission d’éthique journalistique destinée à traiter les problèmes qui touchent la crédibilité de la presse.“
D’un autre côté, la FEMEP a marqué son “étonnement que le gouvernement ait autorisé des entreprises médiatiques étrangères (Radio Sawa), avant même la promulgation de la loi instituant ce pluralisme et sans l’accord de la haute autorité de la communication audiovisuelle“.

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