Dans les ateliers de restauration à la Maréchalerie de la petite écurie du roi à Versailles, des restaurateurs, chacun suivant son domaine de compétence, réparent les dommages subis par des oeuvres en toile, en bois, en marbre…
Les ateliers de la Maréchalerie s’occupent de la restauration des peintures de grand format, des sculptures, des oeuvres graphiques, des textiles, des tapisseries, des objets de verre, de céramique, de métal et de l’ébénisterie.
Les objets qui y sont déposés proviennent, pour une large part, des musées nationaux et classés. L’ensemble de la restauration d’un objet d’art s’effectue en plusieurs étapes. De la radiographie jusqu’aux petites retouches, il faut compter une durée de 6 à 9 mois. La restauration d’une oeuvre commence par le constat scientifique au laboratoire de radiologie. Mettre un tableau, par exemple, sous ultraviolets, permet de faire apparaître les traces des restaurations précédentes. Une peinture qui paraît sous la lumière du jour bien entretenue, peut se révéler extrêmement abîmée sous les ultraviolets. La lumière rasante, quant à elle, permet de déterminer le style et la facture de l’oeuvre picturale. Elle peut indiquer également les accidents survenus à la surface de la toile. La radiographie, à proprement parler, par le biais des rayons X, révèle parfois dans les tableaux anciens, lorsque des peintres réutilisaient des toiles déjà peintes, la présence de scènes complètement inattendues. Le constat scientifique au laboratoire prépare l’intervention des restaurateurs. Le travail de restauration est aussi lent que laborieux. C’est le savoir-faire et la patience d’un artisan que requiert le métier d’un restaurateur.
A côté de la restauration (réparation), existe la conservation préventive qui agit sur les causes de la dégradation des objets.
En réalité fragiles, ceux-ci nécessitent un délicat et constant travail de conservation. La conservation préventive a pour objectif de prolonger l’espérance de vie des biens culturels.
Elle s’attaque aux causes de dégradations, réduisant de la sorte considérablement le risque de détérioration des objets.