Culture

La Source du Lion célèbre ses 25 d’années d’existence

© D.R

Dans le cadre de la présentation du Morocco Mobile Lab de la Fondation Prince Claus tenu du 16 au 20 mai, le livre «La Source du lion de 1 à Z» de Hassan Darsi a été présenté à ThinkArt Gallery à Casablanca.

L’Association «La Source du Lion» fête un quart de siècle. Le projet est né de l’initiative de l’artiste plasticien Hassan Darsi explorant une multiplicité d’expressions artistiques. Il s’agit, comme la décrit son initiateur, d’une «superposition d’énergies» créatrices. Accompagné par la fondation néerlandaise Prince Claus, dans le cadre de son projet d’espaces alternatifs de co-réflexion Mobile Labs, Hassan Darsi a présenté récemment son livre intitulé «La Source du Lion de 1 à Z» à ThinkArt Gallery à Casablanca. Un ouvrage qui retrace les vingt-cinq années d’existence de la Source du Lion. Ce livre collectif regroupe les contributions de plusieurs chercheurs et artistes, dont Abdelmajid Arrif, Omar Berrada, Driss Ksikes et d’autres. En effet, le livre décrypte les différentes dimensions des travaux de la Source du Lion à travers le projet «Une heure/une œuvre». Ce qui a permis à différents artistes issus de différents bords d’échanger leurs savoirs, leurs visions et leurs réflexions. Le projet «Une autre histoire» qui associe l’art contemporain au patrimoine à travers différents regards croisés, ou encore le concept de «passerelles artistiques» autour duquel s’articule l’ensemble des activités et projets de la Source du Lion. Des dynamiques artistiques que l’artiste Hassan Darsi décrit comme «un acte ultime de générosité». Les travaux de l’artiste, qui tentent de décrypter le rapport de l’humain à l’espace, ont depuis longtemps animé ses réflexions, comme en témoigne son œuvre sur la réhabilitation du parc de l’Hermitage à Casablanca. L’approche, évoquée par le curateur Abdellah Kerroum, distingue le lieu de l’espace. «Le lieu est une destination, il porte une dimension physique, alors que l’espace est une dimension créée», souligne avec beaucoup de justesse le commissaire d’exposition et par ailleurs fondateur du lieu de création contemporaine l’Appartement 22. L’événement était également l’occasion de rendre hommage au travail colossal accompli par l’artiste visuelle Martine Derain et l’historienne de l’art Florence Renault-Darsi, que Driss Ksikes ne manque pas de citer au moment de la lecture publique d’une partie de sa contribution dans le livre : «L’artiste cultive le paradoxe comme un outil d’exploration, de recherche et de découverte, qui stimule, ouvre et limite en même temps. Générateur de tensions, voire de torsions, le paradoxe lui permet de «déconstruire» pour mieux «reconstruire» et ainsi reconsidérer sa relation au monde et à la société. Le paradoxe pousse, tempère et donne l’échelle qui ajuste le travail de création». Lors de cette rencontre, la question de l’appropriation de l’espace public à travers l’art était au carrefour des échanges entre artistes, intellectuels et chercheurs en sciences sociales. D’ailleurs, l’universitaire Driss Ksikes, qui dirige un groupe de réflexion sur le décolonialisme soutenu par le Conseil arabe des sciences sociales, dresse un parallèle entre son sujet de recherche et l’appropriation de l’espace public. Son intervention, qui comporte une dimension de plaidoyer, questionne l’appropriation des espaces publics d’expressions par la société civile : «Sur les 450 lieux de culture dont dispose le Maroc, entre lieux culturels appartenant au ministère, les centres culturels communaux et les maisons de jeunesse, il y a un réel problème de délégation au profit des associations».

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