Culture

Lalla Takerkoust au rythme des musiques du monde

© D.R

Des groupes de musique sont venus des quatre coins du monde animer les sommets enneigés de la région. Moonfest, le festival des musiques du monde, se présente comme un moussem moderne qui regroupe les musiques tziganes et flamenco. Les ensembles musicaux traditionnels de la région d’Al Haouz, notamment  la troupe d’Ahwach, étaient présents lors de cette fête de la musique et des peuples. Les groupes; La caravane passe , Tzigane manouche de la France, Laxula, un groupe flamenco rock espagnol, Hoba Hoba Spirit , Darga et autres ont fait vibrer  la scène et les visiteurs du lac. Pour sa première visite au Maroc, le fondateur du groupe, La caravane passe, Toma Feterman, Français d’origine polonaise, s’est dit réjoui, de sa prestation devant un public de mordus de musique. Leur musique est un mélange du rock français avec  des rythmes indous et arabes. Le groupe Raya & Her Gipsy Legacy, de Norvège, très apprécié, a également animé le site. Il s’agit d’une famille dont le père, Raya, a commencé sa carrière dans le premier théâtre Rom du monde (le peuple Rom est un peuple tzigane). Toute la famille participe au spectacle. Natasha, sa fille, danse, chante et joue du tambourin, Nika, son fils, le soliste du groupe, joue de la guitare et chante,  Aleco, le petit chouchou, est accompagnateur du groupe. Il débute comme musicien de studio à l’âge de 9 ans. Il a tourné depuis toujours avec sa rythmique atypique très particulière. Cette année Raya and Her Gypsy Legacy a été accompagné par Michy Mano, multi artiste marocain. À travers le métissage des musiques du monde, les visiteurs du beau  site Lalla Takerkoust  ont profité des différents concerts programmés pour se communiquer et partager les différentes cultures. Le festival qui a duré deux jours et deux nuits,  a été un lieu convivial d’échange et de mixité. On y trouvait des jeunes, des moins jeunes, des grands et même des vieux. Tous étaient émerveillés et ont vibré au rythme des musiques du monde. Le public s’est embarqué dans la fête, dans un voyage merveilleux où s’est mélangé le chant rural et le son urbain. Sur place aussi, un mini souk proposait des créations artisanales. Les femmes de la région, membres d’associations de la région d’Al Haouz, vendaient dans des tentes leurs œuvres traditionnelles. Selon elles, les fruits des ventes sont en totalité conservés par cette poignée d’associations qui prennent part au festival. Ceci dit, tout était prévu même des navettes de Marrakech pour faciliter l’accès au site et réussir l’expérience. Cet accès n’est pas gratuit. Le tarif est fixé à 50 DH. Il est vrai que la région du lac  est largement plébiscitée. Les Marrakchis du côté du lac ont souhaité promouvoir cette région tout en conservant son aspect authentique et traditionnel dans un respect environnemental et un urbanisme cohérent.  Parmi les visiteurs du festival, ALM a rencontré Mouaad, un jeune journaliste. Muni de sa petite caméra et son magnétophone, Mouaad, âgé de 15 ans, s’infiltrait dans la foule, s’approchait des musiciens et demandait des interviews comme un pro. En parallèle avec les chants et la musique, la région du lac a offert également à ses visiteurs de nombreuses activités sportives : baignade, jet ski, quad, promenades et excursions diverses. Pour conclure, on pourrait dire que les musiques du monde témoignent entre autres  de la mondialisation du patrimoine musical et du métissage. La musique est un moyen d’expression internationale que tous les peuples, de toutes origines, peuvent ressentir mais aussi comprendre.

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