Culture

«L’Andalousie est notre héritage»

© D.R

ALM : Le Festival des Andalousies en est aujourd’hui à sa 2ème année. Quelle est la spécificité de cette édition par rapport à la précédente ?
Oumama Aouad Lahrech : Cette année, nous nous sommes encore fixé les mêmes objectifs que ceux de l’année dernière. A savoir promouvoir la culture andalouse qui a ses racines au Maroc. Nous avons utilisé une formule semblable à celle de l’année dernière : cette manifestation comprend, non seulement des spectacles de musique, mais aussi des conférences et des expositions de travaux de peinture, photographies et vidéos.
Ces derniers sont effectués par des jeunes souiris encadrés par des artistes marocains. Ceci sans oublier l’intégration, cette année, de courses de chevaux sur la plage. Ce genre de manifestation est inédit au Maroc, nous avons lancé cette expérience avec l’école andalouse de San Lucce. Ce festival se veut donc pluridisciplinaire. En outre, des activités scientifiques seront également prévues et sont plus nombreuses que celles de l’année dernière.
Quels seront selon vous les moments forts de cette manifestation ? Quels-sont les groupes qui sont les plus attendus ?
Au niveau étranger, les têtes d’affiches de ce festival sont représentés à travers le groupe Radio Tarifa. Ce groupe espagnol mythique, né dans les années 80, réunit des musiciens d’appartenance musicale très éclectique. Leur style musical est aussi bien le flamenco, le jazz le rock que la musique arabe et classique. Loin de tout purisme, il marie les sons des instruments traditionnels méditerranéens, médiévaux ou orientaux comme la derbuka, le ney ou l’oud, avec ceux des plus modernes comme la guitare et la basse électrique.
L’autre tête d’affiche côté étranger, n’est autre que le musicien expectorer Tomatito. Celui-ci est considéré comme le meilleur guitariste espagnol. Une des grandes guitares flamenco du moment, ce musicien incontestable revendique ses origines gitanes, et allie dans sa culture musicale, une connaissance exhaustive de la tradition à une créativité en constante ébullition. Son ouverture et son esprit d’ aventure introduisent dans son Flamenco des sonorités nouvelles.
En outre, côté marocain, l’artiste marocaine Touria Hadraoui, fait parties des autres têtes d’affiches de ce festival. Ceci aux côtés du groupe Chabab El Andalous et Bajdoub.
Quelles sont à votre avis les répercussions à long terme de ce festival sur la vie socio-culturelle d’Essaouira ?
Nous situons notre objectif autour d’un programme très ambitieux. L’important dans tout cela n’est pas seulement d’écouter de la musique et de s’amuser mais surtout de contribuer au développement durable de la ville. A travers les animations culturelles, il faudrait pouvoir arriver à redynamiser la ville et à encourager le tourisme espagnol et local. Sur le plan national, ce festival a également pour objectif de sensibiliser l’opinion publique marocaine à l’importance de l’héritage andalou. En effet, peu de gens ont conscience du fait que cet héritage andalou est partagé avec d’autres pays et d’autres cultures. Ceci est explicité à travers l’exposition de l’itinéraire des Almoravides et des Almohades.
Il s’agit de redynamiser la coopération autour d’un projet touristique et culturel. L’importance de cette exposition se situe dans le fait qu’elle démontre que les dynasties Almohades et Almoravides ont unifié les autres pays qu’ils ont parcourus sur le plan politique. C’est un élèment qui n’est guère anodin. Tous ces objectifs cités se situent dans un même esprit, celui du métissage et du partage.
La ville d’Essaouira est connue notamment pour son Festival de Gnaoua et celui des Alizés. Quelle est la place de ce Festival des andalousies parmi tous ceux qui viennent d’êtres cités ?
Les Andalousies atlantiques ouvre la saison d’Automne. Chaque festival possède son propre public et son propre impact. Mais tous ces festivals sont complémentaires. Notre but n’est pas de rivaliser avec le Festival de Gnaoua ou celui des Alizés, mais plutôt de créer des passerelles et de se complémenter.

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