L’art vidéo est à l’honneur à Casablanca. Pour sa treizième édition, le Festival international d’art vidéo de Casablanca, organisé par la faculté de Ben Msik-Sidi Othmane aura lieu du 20 au 25 mars. Cet événement investira plusieurs lieux de la capitale dont, entre autres, l’Institut français de Casablanca, l’Université Hassan II, la gare de Casa-Voyageurs, l’Institut Cervantès, l’Espace Actua, le Complexe culturel Moulay Rachid ainsi que l’Ecole des Beaux arts de Casablanca. Au programme, des expositions, des rencontres et des chorégraphies. Fidèle à sa tradition, ce festival invite plusieurs pays à participer à l’événement : Italie, France, Canada, Belgique. Une façon pour les artistes de rencontrer et d’interagir ensemble. Les expériences étrangères sont toujours enrichissantes. C’est le but même de cette manifestation qui se veut internationale. Créé dans les années 90, ce festival avait failli disparaître. Les artistes marocains qui ont participé aux précédentes éditions sont unanimes : déclarer que ce festival accusait un certain ralentissement voire un dépérissement. « Les expositions étaient de moins en moins intéressantes et l’organisation laissait à désirer », explique un des anciens participants souhaitant garder l’anonymat. Plusieurs observateurs ne croyaient plus à la pérennité de cette manifestation. Aujourd’hui, le festival continue tant bien que mal son chemin. Les organisateurs se sont basés sur le soutien des partenaires, pour la majorité étrangers, pour donner un coup de pouce au festival et lui éviter de disparaître. Les difficultés étaient en effet purement financières.
Pour la treizième édition, plusieurs activités sont au programme. Il y aura, entre autres, les installations interactives : «Tavoli» de Studio Azzuro, «Stress» du Marocain Abdelghani Bibt, qui auront lieu du 21 mars au 21 avril à l’Espace Actua. Une autre installation : «installation minimale» se fera sur le toit du Cinérail à Casablanca. Ces œuvres sont réalisées par Peter Welz et Thomas Kratz. Enfin, toujours dans la catégorie des installations, une exposition interactive et ludique à but pédagogique : «Circuit fermé », réalisée par l’artiste marocain Mohamed Taïmouri. L’exposition a déjà été inaugurée à l’Institut français de Casablanca et se poursuivra jusqu’au 31 mars. Côté performances, le public amateur de l’art vidéo pourra assister au spectacle «Nuit écran, tap, tap, tap» de la compagnie française "K danse" qui aura lieu le 23 mars à l’Institut français de Casablanca. Le lendemain ce sera au tour de l’Institut français de Rabat d’abriter l’événement. Autre performance, celle de « Hexstatic » présenté le 25 mars en soirée de clôture du festival. Les étudiants de l’Ecole des Beaux arts de Casablanca et de Tétouan réaliseront également des performances. Une façon de joindre l’utile à l’agréable.
Renseignements pratiques
Programme Univ’art, projections des travaux d’étudiants marocains et étrangers issus d’école d’art ou d’université – 21, 22, 23, 24 mars à l’Institut Cervantès à partir de 15h30. |