Culture

L’artiste expose dès le 2 février: Quand des corps féminins s’expriment sous le pinceau de Mariem Berroho

© D.R

L’artiste-peintre marocaine Mariem Berroho exposera, à partir du 2 février, ses nouvelles œuvres à la galerie d’art contemporain Mohamed Drissi à Tanger. L’occasion pour elle de révéler ses «Women and Stories» (Femmes et Histoires).


Lors de cette exposition, qui se poursuivra jusqu’au 23 février, cette artiste dévoilera des portraits de femmes dans leurs différents états d’âme. Elle les glissera même dans de multiples peaux. De quoi exprimer des sentiments dans une palette vivement colorée comme le laisse voir son catalogue.

Eveil, espoir, nostalgie…
Ce sont entre autres les intitulés des œuvres de l’artiste qu’elle accompagne d’une belle poésie en arabe classique. Comme c’est le cas de l’œuvre «Eveil» en technique d’huile sur toile étalée sur 80 × 100 cm. Son catalogue est également garni des oeuvres appelées «Toraya», «Ne me quitte pas», «Femme feu», «Composition», «Espoir» que l’amateur d’art Hassan Babshy qualifie de «magnifique». Aussi, Mme Berroho a, à son compteur, «Pommes d’Adam», «La mariée», «Kharboucha» et «Face à face». Outre ces toiles en différentes mesures, elle a conçu «Morjana».

Une œuvre qui illustre également l’affiche du film de Jamal Souissi. «Quand le cinéaste avait fait appel à l’artiste pour la conception de l’affiche, ce n’était pas pour la belle cerise du gâteau», révèle le critique d’art et scénariste Abdelkader Al Mansour à propos de cette œuvre que l’artiste-peintre accompagne également d’un autre poème. De son côté, M. Dabchy indique à cet égard: «Cette affiche du film sort des moules classiques des affiches de cinéma». Pour lui, «l’artiste ne peint pas, elle sculpte des sentiments». Et ce n’est pas tout ! Le catalogue de l’artiste-peintre est garni de «Bribes du Storyboard» pour le projet du film «Enfance au Harem» d’après le livre «Rêves de femmes» de Fatima Mernissi.

Regards sur l’artiste
A propos de l’art de Mme Berroho, Jacqueline Remy, amatrice d’art, s’exprime ainsi : «L’émotion semble guider l’expression artistique de cette artiste». Quant à l’urbaniste et historien de l’art Dr. Mustafa Akalay Nasser, il trouve que cette artiste «révolutionne l’art figuratif marocain». De son côté, M. Dabchy ressort également un alliage entre le rêve inventé cette artiste et l’incarnation de celui-ci par les femmes. Aux yeux de cet amateur, «il y a des silences à l’intérieur de l’artiste et des paroles à l’intérieur de sa peinture». «Ses œuvres portent en elles des visages qui racontent des histoires.

Dans ses créations, on perçoit un arrachement, une part de soi, une catharsis, quelque part, dissimulés on ne sait où, mélangée avec une part de rêve et d’imaginaire. Seule Mariem Berroho en détient les secrets. Une chose est sûre : «devant ses œuvres, l’œil se repaît de tant de beauté», poursuit-il à l’adresse des œuvres de cette artiste autodidacte d’origine tangéroise. Mieux encore, elle est directrice artistique, scénographe, storyboarder, décoratrice et poétesse entre autres. Elle a déjà exposé à titre collectif et participé à plusieurs manifestations artistiques et culturelles de par le Royaume. En outre, elle est, en 2023, décoratrice accessoiriste du film allemand «Klandestin». Comme elle est, en cette année 2024, directrice artistique du projet du film «Chiringuito».

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