Culture

Le 24ème festival Gnaoua d’Essaouira revient en force !

© D.R

Le festival Gnaoua d’Essaouira est de retour. Sa 24ème édition, prévue du 22 au 24 juin, se veut « exceptionnelle». Les contours en sont présentés, lundi en fin de journée, lors d’une conférence de presse à Casablanca.

«C’est une édition que nous avons voulue assez exceptionnelle, qui veut faire vivre beaucoup d’émotions et de magie. Nous voulons organiser une grande et belle fête populaire, éclectique en trois jours et nuits». Ainsi s’exprime Neila Tazi, présidente du festival, lors de la rencontre avec les médias dans la métropole à propos de cette manifestation. L’occasion, pour elle, de faire des révélations et de remonter le temps.

Une robustesse après la Covid
«Finalement, la pandémie nous a rendu plus forts», avance-t-elle en mettant en avant l’engagement auprès des maâlems et leur industrie créative. Entre-temps, elle ressort l’inscription en 2019 de la culture des Gnaoua au patrimoine Unesco. «On nous a même ri au nez quand on en parlait. C’était plutôt une grande victoire. Cela nous encourage à continuer », révèle-t-elle en rappelant que l’événement, qui existe depuis 1998, a connu des difficultés budgétaires quand même surmontées. Un épisode qui apprend au festival d’être «résilient et persévérant ». Au-delà des deux années blanches 2020 et 2021, cette inscription est célébrée comme il se doit, en fin de cette 2ème année, le temps d’un grand concert produit avec la SNRT et d’une tournée en 2022 à Essaouira, Marrakech, Casablanca et Rabat. Quant au forum des droits de l’Homme du festival, fondé depuis 10 ans avec Driss El Yazami, il se tiendra cette année sous le thème «Identités et appartenances» pour « identifier la joie de la victoire de l’équipe nationale». «C’est cette «nya» (bonne intention) et cette notion de travail acharné qui nous a animé pour faire ce festival. Notre « nya» est bonne donc on va continuer à surfer sur cette vague», illustre-t-elle.
Lors de son passage, la responsable pense particulièrement à Khalil Hachimi Idrissi, directeur général de la MAP, «un grand ami». Elle rappelle qu’il a découvert le festival pour la première fois. Il l’a «aimé» et créé une application «radio Gnaoua Samaoui». De son côté, Malika Guinea, épouse de feu Mahmoud Guinea, un grand maâlem d’Essaouira, était une femme «forte». « Elle nous a quittés brutalement en laissant trois enfants. Elle était un des piliers de notre organisation», se remémore l’intervenante.

Une rencontre de jeunes artistes au festival
De son côté, Abdesslam Alikane, co-directeur artistique et président de Yerma Gnaoua créée en 2009, présente les visées de cette association. «Nous avons perdu de grands maâlems mais nous récupérons une charge culturelle», évoque-t-il en mettant en avant des résultats en termes de droits d’artistes qui y sont tous adhérents. ««Tagnaouite» a été réanimée. Nous tenons aux «tariqa» (Méthodes) de tagnaouite pour avoir une génération. «tagnaouite» a des origines africaines mais sa composition est marocaine», détaille-t-il. A travers le festival il y a, pour lui, une expérience. «Cette année, nous essayons d’allier le tradiotionnel au moderne», en annonçant la rencontre, cette année, sous l’appellation «Ouled Bambra». «Il y aura des maâlems jeunes sélectionnés parmi les branches de l’association de par le Royaume», prévoit-il en rappelant que Bambra allie le show et la discipline de tagnaouite.

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