Culture

Le cercle des poètes disparus, en jupons

Seulement, cette fois les pantalons en tweed ont laissé place aux jupes plissées, les chignons et coiffures au carré des jeunes filles bien élevées ont remplacé les coupes au bol ou en brosse des jeunes hommes bien policés. Après le fringant Robin Williams dans le rôle de Pr. Keating, enseignant de littérature anglaise aux méthodes excentriques, Julia Roberts reprend le flambeau sous les traits de Katherine Watson, professeur d’Histoire de l’Art aux moeurs libérées et idées féministes bien arrêtées. Mais le thème majeur du film, lui, ne change pas: dénoncer le conservatisme et l’étroitesse d’esprit, prôner l’affirmation de soi, l’ouverture de l’esprit et le refus de l’ordre établi. La différence, vous l’aurez compris, c’est que « Le sourire de Mona Lisa » explore un univers essentiellement féminin, celui de la très prestigieuse université de Wellesley, où des Américaines aussi célèbres que Hillary Clinton et Madeleine Albright ont jadis fait leurs études Etats-Unis. Côte Est. Automne 1953. Katherine Watson (Julia Roberts) arrive à Wellesley pour y enseigner l’Histoire de l’Art. Mais dès son premier cours, la jeune enseignante se heurte à une promotion aussi brillante que guindée. Des leçons apprises par coeur, récitées de A à Z sans esprit critique. Des étudiantes modèles, conformistes, certaines frivoles, d’autres vouées aux traditions, mais toutes prises dans un carcan universitaire et familial étriqué. Sans compter que la plupart de ces demoiselles assises derrière les pupitres de la faculté semblent languir davantage dans l’espoir d’un beau mariage que d’une solide éducation. Leur passage universitaire ne les conduit ainsi ni à poursuivre leurs études ni à choisir un métier, mais simplement à acquérir un vernis éducatif, avant le mariage et leur vie de femme au foyer. Malgré ses thèmes -la liberté de pensée, l’indépendance, la révolte- « Le sourire de Mona Lisa » s’avère être un pur produit formaté d’Hollywood, où la surprise et l’originalité ont peu de place. Du coup, le film de Mike Newell (« Donnie Brasco », « Quatre mariages et un enterrement ») est aussi lisse et corseté que certaines jeunes filles dont il dresse le portrait.

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