Culture

Le Citizen Kane brésilien

Au temps de sa splendeur, au début des années 1980, ses détracteurs l’appelaient « le faiseur de rois » ou « le Citizen Kane brésilien ». Bâtie sur Rede Globo, à l’époque quatrième chaîne mondiale par le taux d’audience, derrière les trois grands réseaux américains, sa puissance n’avait alors rien à envier à celle des Maxwell, Murdoch et autres Berlusconi.
Pendant une vingtaine d’années, véritable « général civil » fidèle jusqu’au bout au régime militaire, Roberto Marinho, aujourd’hui âgé de 97 ans, a régné sans partage dans les coulisses du pouvoir.
En 1989, à l’occasion du rétablissement du suffrage universel pour l’élection présidentielle, Rede Globo a même été le principal instrument de la victoire du candidat de la droite, Fernando Collor, face à l’ex-président du Syndicat des métallos de Sao Paulo, Luiz Inacio Lula da Silva, candidat du Parti des travailleurs. Mais M. Collor avait été destitué mille jours plus tard par le Congrès, pour corruption.
Au nombre des plus grosses fortunes brésiliennes, propriétaire d’un conglomérat incluant le premier groupe de communication sud-américain, des fermes qui comptent 30 000 têtes de bétail, des mines, des usines de produits agroalimentaires et une banque (associée à l’Arab Bank Corporation), le patriarche a quitté le devant de la scène il y a une dizaine d’années, après avoir réglé le partage de l’empire entre ses trois fils. C’est l’aîné, Roberto Ireneu Marinho, qui a hérité de la part du lion, comme l’a confirmé sa nomination à la présidence du conseil d’administration de Globo SA, la nouvelle société holding de l’empire.

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