Culture

«Le festival de Tétouan se professionnalise»

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ALM : Quelles ont été les nouveautés du 14 ème festival ?
Nabil Benabdallah  : La nouveauté principale, c’est la périodicité annuelle qui distingue désormais ce festival qui existe depuis 24 ans. Il a connu certes quelques problèmes pendant une certaine période. Après la création de la fondation chargée de gérer le festival, nous avons décidé de passer à une ère plus professionnelle tout en gardant au festival son cachet du militantisme et d’engagement. La création de la fondation est un autre fait marquant. Nous avons voulu  accorder à cet événement plus de moyen en préparant une programmation  riche ainsi qu’une plus grande ouverture sur la ville de Tétouan, son public et sa région.

Quel est le coût global de ce festival et quels sont ses principaux partenaires?
Nous avons créé la fondation qui comprend dans son conseil d’administration le ministère de la Communication, le ministère de la Culture, la wilaya de Tétouan, l’Agence de développement des provinces du Nord, le conseil de la ville, le conseil de la région Tanger- Tétouan, le centre cinématographique et d’autres partenaires associatifs. Le budget alloué à cette nouvelle édition s’élève  à six millions de dirhams.

Pourquoi avez-vous cherché, cette année,  à rendre hommage plus particulièrement au cinéma tunisien?
Comme c’est le cas pour le cinéma marocain, le cinéma tunisien mène un combat constant. Nous avons voulu montrer la principale vivacité et l’esprit créatif qui anime cet art dans un pays frère. C’est pour cela que nous sommes heureux d’accueillir de grands artistes tunisiens et d’offrir aux festivaliers et au public de Tétouan en particulier un aperçu sur les meilleures productions cinématographiques tunisiennes pendant ces deux dernières décennies.

Pourquoi le festival n’a pas réussi cette année à attirer de grandes stars du cinéma méditerranéen comme c’était le cas au cours des  années précédentes?
Cette édition connaît la participation d’une pléiade d’artistes aussi bien nationaux qu’internationaux. La présidence du jury du long métrage est assurée cette année par le célèbre artiste égyptien Hussein Fahmi.
Le festival connaît la participation de grands artistes égyptiens tels que Mohamed Henidi et  Khaled Zaki, l’actrice française Bernadette ainsi que l’Espagnol Imanol Anias. Cette liste comporte bien sûr un nombre important d’artistes marocains de renommées.

Pourtant, on reproche à l’organisation l’absence de quelques grands noms du cinéma marocain?
Il y a eu certainement quelques célébrités marocaines qui ont été présentes à l’inauguration de ce festival. Plusieurs artistes marocains sont venus au cours de la semaine et d’autres sont attendus pour assister à la cérémonie de clôture. D’ailleurs, le festival a rendu un hommage lors de l’ouverture de cette manifestation à l’actrice marocaine  Aïcha Mahmah.

Bien que ce festival ait atteint  cette année sa 14ème édition, nous constatons toujours quelques lacunes au niveau de l’organisation. Comment expliquez- vous cela ?
Il y a lieu de reconnaître certaines imperfections surtout pendant les deux premiers jours du lancement de ce festival. Nous avons veillé  à les corriger. Nous chercherons aussi lors de la présentation du bilan de cette manifestation à éviter de telles lacunes au cours des prochaines éditions.

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