Le «Genius of the Soul». C’est ainsi que ses millions d’admirateurs dans le monde entier ,depuis plus d’un demi-siècle, l’ont toujours surnommé.
Légende vivante, Ray Charles, l’une des plus grandes voix noires aux Etats-Unis et dans le monde, vient de s’éteindre des suites d’une maladie de foie qui l’a longtemps rongé, affaibli avant d’avoir raison de sa volonté de survivre. Ray Charles est souvent présenté comme l’inventeur de la « soul music ».
Il fut l’un des plus grands innovateurs de la scène musicale américaine, mélangeant le gospel avec la sensualité du blues pour créer un genre appelé « soul music ». Il voit le jour le 23 septembre 1930 à Albany, en Géorgie, sous le nom de Ray Charles Robinson. Sa mère fait office de blanchisseuse pour gagner des sous et son frère aîné se noie sous ses yeux dans une baignoire. L’année suivante, le futur musicien perd la vue à la suite d’un glaucome.
Très affecté par la mort de sa mère quand il a 15 ans, le futur Ray Charles quitte l’école et entame une carrière de musicien. Deux ans plus tard, il se rend à Seattle avec ses économies (600 dollars). Il y enregistre son premier disque («Confession Blues-1948») et devient accro à l’héroïne. Ensuite viendront les grands succès, dont «I got a woman» en 1952. Parmi une longue série d’autres figurent «Hallelujah I Love Her So», «What’d I Say», «Georgia On My Mind», «Hit The Road Jack» ou «Unchain My Heart».
En 1986, le chanteur est honoré par le président Ronald Reagan, qui lui décerne une Kennedy Center Award. Ray Charles eut neuf enfants de cinq femmes différentes. Son mariage avec Della, qui dura 20 ans, se termina par un divorce en 1977.
Ray Charles sera enterré, cette semaine, dans le cimetière d’Inglewood à Los Angeles.